Un bracelet pour prévenir les violences conjugales

 

Face à une situation de violences conjugales, il est bien souvent difficile pour la victime de prévenir un proche ou les services de gendarmerie ou de police. Connecté à l’application App-elles, le bracelet APP’ELLES permet justement d’alerter rapidement et discrètement sur une situation de violences.

En effet, son apparence, calquée sur celle des bracelets sportifs, lui permet de passer inaperçu et il se déclenche à l’aide d’une pression de quelques secondes sur un bouton poussoir.

Grâce à une connexion en Bluetooth au téléphone portable de la porteuse du bracelet, un appel est alors passé à un proche, parmi les trois « personnes de confiance » identifiées par la victime lors de la perception du matériel.

 

 

Le bracelet APP’ELLES n’est pas un dispositif d’État, comme peuvent l’être le Téléphone grave danger et le Bracelet anti-rapprochement. Il est distribué gratuitement aux victimes se rapprochant d’association. Il est peut être, par ailleurs, un outil pour une aide à la reconstruction afin de procurer un « sentiment » de sécurité à la victime ce qui détermine un véritable impact psyvhologique.

Le dispositif peut également fonctionner sans bracelet, via l’application gratuite APP’ELLES, que la victime et les tiers de confiance qu’elle aura désignés sur l’application devront avoir téléchargée sur leur portable. Ce dispositif d’alerte est ainsi accessible à tous. À noter que le bracelet, également indissociable de l’application, devrait se transformer prochainement en bouton d’alerte, qui pourra être porté dans la poche, dans un sac ou comme en pendentif comme un bijou.

Le bracelet APP’ELLES dispose également de la fonctionnalité d’enregistrement vocal. Lorsque la victime presse le bouton poussoir, le bracelet enregistre systématiquement la scène, en plus de déclencher l’appel.

Un grand pas pour l’association  » prendre son envol »

Ce lundi 25 avril 2022,

Je suis heureuse et j’ai une immense fierté de pouvoir dire que  » l’association prendre son envol  » à désormais ces premiers bureaux !

 

C’est avec une joie profonde que je vous informe qu’une permanence se tiendra désormais à l’espace André Chamson au Boulevard Louis Blanc, 2 place henry Barbusse 30100 Alès.  

Les lundis matins de 9H30 à 11H30 et les jeudis après-midis de 13H30 à 16H 

Ce lieu est ouvert à toutes celles qui le désirent. Nous vous recevrons afin d’échanger avec vous et de vous permettre de « trouver » une oreille attentive. Il s’agit d’entretien privé, totalement confidentiel.

Notre rôle est avant tout de vous écouter et si vous en exprimer le désir de vous orienter auprès des professionnels compétents pour effectuer vos démarches.

Nous proposons un soutien, et prônons le droit à la liberté de chacune et nous serons là pour vous accompagner,  et mener avec vous une  » reconstruction ». 

Vous pourrez, par la suite, si vous le souhaiter, partager des moments d’échanges, dans le cadre de l’association, par le biais d’activités tel que la pratique sportive, des ateliers culinaires, l’art thérapie, des temps esthétiques etc.

Nous vous attendons, n’hésitez pas à venir pousser cette porte.

Ne perdez jamais espoir!

Le dispositif ANGELA à Nîmes !

 

Créer un réseau de lieux sûrs sur le territoire nîmois

L’objectif de ce dispositif est de permettre à une personne qui se sent harcelée ou importunée dans l’espace public de se rendre dans un établissement « refuge » et demander « où est Angela ? ». Le commerçant désigne alors une zone de repli d’urgence à l’abri des regards (réserves, bureaux…) afin d’isoler la victime et appeler un membre de sa famille, un taxi ou les forces de l’ordre selon la gravité des faits.

Des commerçants nîmois mobilisés

Boutiques de prêt-à-porter, agences immobilières, épiceries, restaurants, cavistes, animaleries, boutiques de décoration… plus de 150 commerces nîmois ont répondu présent à l’appel de la Ville. 40 d’entre eux ont d’ores et déjà suivi la première formation dédiée, animée par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (C.I.D.F.F.) du Gard. Les autres commerçants pourront participer aux prochaines séances programmées les 10, 17 et 23 mars. Un autocollant « #OUESTANGELA » est remis à chaque commerçant pour apposer ce document à l’entrée de son établissement. Ce sticker est accompagné d’un flyer/mémo de la conduite à suivre en cas de sollicitation d’usager.

Une campagne créée par la Ville

Si l’initiative « Ask for Angela » est née au Royaume-Uni en 2016, la Ville a dû créer et prendre en charge la campagne de communication du dispositif et sa mise en œuvre auprès des établissements commerciaux nîmois.

Une brique dédiée sur l’application de la Ville

La Ville a créé une brique « Angela » sur son application mobile de services aux usagers « Nîmes ». Mise en ligne d’ici la fin de la semaine, elle sera amenée à être enrichie afin de répondre aux attentes des nîmois. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux usagers de localiser les commerces participants à l’opération. Cette brique vient compléter les différents services proposés : actualités de la ville, démarches en ligne, identification des commerces, menus de la cantine, signalement de dysfonctionnement sur l’espace public, stationnement…Pour rappel l’application « Nîmes » est téléchargeable sur tous les stores Android et Apple.

L’emprise, la comprendre pour mieux s’en libérer.

Le phénomène d’emprise, relatif aux situations de violences conjugales et intrafamilial et encore mal compris de notre société.

En effet,  l’emprise est un engrenage central des violences faites aux femmes.

L’emprise c’est comme un iceberg : on n’en voit que la surface émergée, les violences physiques, les homicides. Mais si la personne sous emprise ne réagit plus aux coups, c’est parce qu’en amont, ces coups ont été préparés par de la violence psychologique. La victime a fini par s’habituer à être dénigrée, disqualifiée…

L’emprise est un phénomène de violences psychologiques qui s’installent dans le temps. Ca commence par une phase de séduction narcissique, une alternance de violences et de marques d’affection. Un brouillage s’opère. Des choses agréables sont dites, suivies par des choses déplaisantes qui vont être justifiées par des petites phrases comme « oh ça va, tu n’as pas le sens de l’humour ! » La personne sous emprise qui reçoit ces dénigrements va les intégrer, se dire « c’est vrai ».

Sur le registre cognitif, ces messages contradictoires ont un effet paralysant sur le cerveau. Ce brouillage entraîne la perte de l’esprit critique. Les personnes sous emprise ne savent plus à quel moment réagir. Vulnérables, ça les amène à se laisser soumettre.

Lorsque ça se passe mal, la personne sous emprise se raccroche à l’idée que quelquefois son agresseur a été gentil.

L’emprise, c’est comme un lavage de cerveau. A un brouillage, renforcé par un climat d’intimidations (portes qu’on claque, couteau avec lequel on joue) et de menaces (celles d’enlever les enfants, d’arrêter de verser de l’argent. voire de chantage au suicide). L’emprise se traduit aussi par un contrôle, renforcé à notre époque par les nouvelles technologies.

Autre mécanisme qui renforce l’emprise : l’isolement. Les personnes sous emprise sont isolées de leur famille, leurs amis, leur vie sociale, leur travail. Ça se fait progressivement, au gré de petites remarques sur son entourage par exemple, « Oh tu sais, tu vaux mieux que ta famille ». Ainsi, la victime perd ses alliés éventuels pour quand elle voudra partir.

La soumission est aussi une stratégie d’adaptation. En choisissant l’opposition frontale, elle pourrais augmenter la violence.

Ça prend du temps, et les personnes sous emprise ont besoin de soutien. Ce qui décourage les intervenants, c’est lorsque elles se décident à partir puis reviennent auprès de leur compagnon. Mais c’est normal. C’est le résultat de l’emprise, elles ont été tellement conditionnées par ce procédé qu’il faut qu’elles testent leur capacité d’autonomie.

De nos jours encore, malgré le fait qu’on met plus en lumière la problématique des violences conjugales, le phénomène d’emprise, subtil, n’est pas défini dans le code pénal. L’institution judiciaire a parfois du mal à s’emparer de ce concept faisant appel à des notions psychologiques, voire psychiatriques.

Hors, cette notion d’emprise est fondamentale pour comprendre pourquoi les femmes victimes de violences conjugales restent auprès de leurs conjoints violents ou reviennent en moyenne sept fois au domicile quand elles décident de parler ou de porter plainte. Mais elle est encore connue du grand public et pas reconnue en tant que tel dans la loi.

Conférence : L’emprise, la comprendre pour s’en libérer – Bing video

Il est important, d’appréhender, de s’informer, de se former à cette notion afin de pouvoir entendre, écouter, orienter et apporter la meilleure prise en charge possible aux victimes de violences conjugales. 

Actualité : Pétition « 1 milliard contre les violences conjugales »

Avec nous, demandez aux candidat.e.s à la Présidentielle 2022 de s’engager !

 Depuis des années, nous, les associations à leurs côtés, demandons des actes forts pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux inégalités. Pourtant, vous en êtes témoins, vous en êtes victimes, les injustices perdurent. Cette élection présidentielle est l’occasion de nous faire entendre une bonne fois pour toutes. Notre demande est claire : nous voulons 1 milliard et un plan d’urgence, dans les 3 premiers mois du prochain quinquennat. Nous n’accepterons pas moins. Candidates et candidats à l’élection présidentielle : Ecoutez-nous bien !

Eléonore, Muriel, Lisa, Elsa-Marie, Amélie, Céline, Nana, Simone, Amanda,… Ces prénoms sont ceux de femmes tuées par leur conjoint ou leur ex depuis le début de l’année 2022. Amanda Glain, l’une des dernières victimes en date de ces violences machistes, a été étranglée par son ex-conjoint, un policier. Il avait toujours son arme de service et avait été condamné en 2019 pour violences conjugales… à suivre un stage de sensibilisation.

Nous nous appelons Anne-Cécile, Dominique, Françoise, Sarah, ou Danielle. Nous sommes responsables d’associations, qui, comme tant d’autres, accompagnons au quotidien des femmes qui vivent inégalités et violences et sommes témoins de la gravité de la situation. Comme vous, le décalage entre les discours et les actes nous révolte. Pour que cela cesse, nous avons besoin de vous, maintenant.

Il nous arrive d’être à la limite du découragement tant les moyens manquent pour répondre aux femmes qui nous demandent de l’aide. Si chaque situation est unique, le problème est toujours le même : pour les femmes, l’égalité est un slogan plus qu’une réalité. Jour après jour, les témoignages se suivent et se ressemblent: femmes héroïnes qui voient leurs plaintes se transformer en non lieu, femmes menacées à qui on refuse un hébergement, femmes courageuses mais sous-payées ou harcelées au travail, femmes fortes mais malmenées et épuisées par leur double journée. Un quotidien d’autant plus difficile qu’elles cumulent les discriminations et les vulnérabilités.

Bien sûr, à force d’alerter, nous avons gagné des améliorations. Mais elles restent en deçà des besoins : petites augmentations budgétaires, ajustements législatifs et effets d’annonce ne font pas une politique ambitieuse et efficace pour plus d’égalité. Ce n’est qu’une infime partie de ce qu’il faudrait faire pour mettre derrière nous cette situation indigne.

Trop souvent on nous a  dit  “il faut du temps”, “il faut voir”, “ça va venir”. La vérité c’est que sans vous, nous n’y arriverons pas.  2022 est une année d’élection présidentielle. C’est le moment ou jamais de nous faire entendre, et pour cela nous avons besoin de vous.  

Nos demandes sont  simples : 1 milliard contre les violences conjugales et un plan d’urgence pour mettre fin aux inégalités constitué a minima des 10 mesures détaillées ci-dessous, que nous demandons aux candidat.e.s d’intégrer à  leur programme. 

Cette demande, nous la formulons à tou.te.s les prétendant.e.s républicain.e.s à l’élection présidentielle. Depuis le Train pour l’Egalité qui circulera partout en France du 26 février au 7 mars, nous leur demandons, en votre nom, de s’y engager.

Cette élection présidentielle peut tout changer. Aidez-nous à nous faire entendre, pour Amanda et toutes les autres : plus nous serons à signer cette pétition, plus les candidat.e.s nous écouteront et passeront des paroles aux actes. Nous voulons 1 milliard et un plan d’urgence, dans les 3 premiers mois du prochain quinquennat. Demandez-le avec nous et avec toutes les associations qui soutiennent notre démarche. Pour faire en sorte que pour une fois,  on nous écoute bien, signez la pétition.

 

Le lien pour se rendre sur le site afin de signer la pétition :

1 milliard contre les violences conjugales – signez la pétition ! | Fondation des Femmes

Outil de prévention des violences : Le violentomètre

LE VIOLENTOMÈTRE : UN OUTIL SIMPLE ET UTILE POUR « MESURER » SI SA RELATION AMOUREUSE EST BASÉE SUR LE CONSENTEMENT ET NE COMPORTE PAS DE VIOLENCES.

 L’objectif ? Sensibiliser les jeunes femmes aux violences conjugales à travers une diffusion massive de l’outil lors d’événements.

Pas toujours évident d’avoir le recul nécessaire sur sa relation amoureuse lorsqu’on est une jeune femme ou une adolescente. L’envie de bien faire, de préserver son couple et la naïveté peuvent pousser à accepter des comportements inacceptables de la part de son petit ami. Le violentomètre a été conçu pour les débusquer. 

Du vert au rouge en passant par le orange, les 24 graduations décrivent chacune un comportement sur l’échelle de la violence. “Il accepte tes amis et ta famille”, “il a confiance en toi” : profite, ta relation est saine. “Il contrôle tes sorties, tes habits, ton maquillage” et “il se moque de toi en public” : sois vigilante et dis stop. Plus grave encore, “il menace de diffuser des photos intimes de toi” ou “t’oblige à avoir des relations sexuelles” : tu es en danger, il faut demander de l’aide.

Le violentomètre permet donc de jauger si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. Une façon de déterminer si la relation est saine ou toxique de façon objective, ce qui est particulièrement intéressant pour des personnes sous emprise, ayant besoin d’un regard extérieur ou d’une échelle de valeur fixe.

De la même façon, l’outil offre aux professionnels de santé un moyen de lancer le débat avec leurs patientes, sans jugement de valeur.

 Lien : violentometre_maj_10072019_web

 

Livre « Prendre son envol »

Il y a maintenant deux années, presque jour pour jour. Je disais stop à l’escalade de la violence dans mon couple.

Un enchainement d’événements m’a conduites à renoncer à cette vie et à ce que j’ai connu durant 9 années aux côtés du père de mes enfants.

Aux portes du tribunal, après le délibéré, la sanction est tombée. Un regard à mon papa, un mélange d’émotion, et une phrase que je garderais toujours en mémoire  » Je veux faire quelque chose pour aider ses femmes, je veux contribuer, raconter, comprendre! ». 

Je n’ai jamais lâchée cette idée. Après beaucoup de réflexion, petit à petit l’idée de créer cette association met venue mais pas seulement !

J’ai trouvé! Je vais raconter cette histoire, mon histoire, notre histoire. Dire tout haut, ce que les gens ne voient pas. Je veux briser les tabous d’une vie qui semble si paisible, et démontrer les ravages de cette violence « invisible ». La violence morale et psychologique. 

Par chance, une amie proche étais en contact avec une écrivaine : Justine Cazeirgues écrivaine, spécialiste des récits de vie et des biographies pour particuliers. Justine Caizergues, Romancière pro, Ecrivain public Montpellier

Une première approche téléphonique, une entente quasiment instantanée. Touchée par mon histoire et mon combat nous avons décidé de travailler main dans la main pour créer  » ce 5 IIème bébé » comme je le nomme désormais.

Des entretiens téléphoniques, d’une heure en moyenne en fréquence d’une à deux fois par mois; je ressasse ma vie, notre  vie, de notre rencontre, en passant par mes grossesses, les petites anecdotes de ce quotidien, sans doute similaire à beaucoup.

En parlant, en me livrant à Justine, je met le doigt sur toutes ces petites choses qui me paraissaient insignifiantes, happés par l’amour que je lui porté et cette  » emprise » qui s’était immiscée dans notre relation. J’ouvre les yeux sur toutes ces choses que j’ai acceptées, tolérées.

Cette échange et ce travail à duré près d’un an et demi. De rédaction, d’écoute, de partage. De cela est né il y a 2 mois maintenant mon témoignage portant, le nom de mon association  » Prendre son envol ». 

Je ne remercierais jamais assez Justine de son aide, de son implication, de son professionnalisme quant au respect de mes récits et mes ressentis retranscrits parfaitement.

L’aboutissement d’un grand projet. 

Mais ce n’était que la première étape. Je devais me lancer, désormais seule dans l’étape la plus périlleuse afin de mener à terme ce projet. Cette histoire est écrite! Désormais, je désir qu’elle soit lue !

La recherche d’un éditeur et d’un distributeur. L’esprit remplit de doute et d’incertitude j’entame les démarches envoi du manuscrit à plusieurs maisons d’éditions accompagné d’une lettre présentant le livre et mon engagement.

L’attente. L’attente peux parfois être très longue pour obtenir une réponse, quelle qu’elle soit d’ailleurs, positive ou négative. Les éditeurs évoquent des délais de 1 à 3 mois. Dans tout les cas la balle est dans leur camps.

Puis, un beau jour j’ouvre ma boite aux lettres… une maison d’édition m’avait répondu. Je dégrafe la lettre; nous souhaitons travailler avec vous afin de publier votre récit de vie accompagné d’un contrat. L’émotion qui m’a envahi en cette instant était unique. J’en ai pleuré. 

Enfin, on a reconnu notre travail, on a été touché par mon histoire. On crois et on veux investir dans « mon » combat! Quel profond soulagement et sentiment de fierté !

Une semaine plus tard, une autre maison d’édition revenait vers moi, elle aussi pour signer la parution de mon livre.

Aujourd’hui, je suis encore en attente, du retour d’autres maisons d’éditions et en cours d’études des contrats qui me sont proposés afin de garantir mes droits et le meilleur avenir à ce livre que je porte en moi.

Mais une chose est certaine ; il sera diffusé et lu ! J’ai gagné mon pari. Ce pari fou, d’écrire mon histoire, de mettre en lumière ce phénomène « d’emprise » encore mal compris. 

Je vous tiendrais informé de la suite de cette magnifique aventure, que j’ai l’opportunité de vivre !