Chronique littéraire du mois de Septembre !

Kilomètre zéro- MAUD ANKAOUA

Synopsis :

Maëlle, directrice financière d’une start-up en pleine expansion, n’a tout simplement pas le temps pour les rêves. Mais quand sa meilleure amie, Romane, lui demande un immense service – question de vie ou de mort -, elle accepte malgré elle de rejoindre le Népal. Elle ignore que l’ascension des Annapurnas qu’elle s’apprête à faire sera aussi le début d’un véritable parcours initiatique.Au cours d’expériences et de rencontres bouleversantes, Maëlle va apprendre les secrets du bonheur profond et transformer sa vie. Mais réussira-t-elle à sauver son amie ?

 

Kilomètre zéro - 1

Juste exquis !

 

Violences faites aux femmes : 7 projets innovants récompensés

Mardi 19 juin, la Fondation Kering a récompensé sept entreprises innovantes liées à la lutte contre les violences faites aux femmes.

 

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Tous les deux ans, la fondation Kering récompense des entrepreneurs sociaux luttant contre les violences faites aux femmes. Le 19 juin, sept lauréat.e.s d’Europe, d’Amérique et d’Asie ont été couronné.e.s. La cérémonie de remise des prix a eu lieu au Siège du groupe Kering, dans les anciens locaux de l’hôpital Laennec, dans le 7ème arrondissement de Paris.

Ils reçoivent un soutien financier variant de 5.000 à 10.000 euros, deux ans de mentorat par un collaborateur du groupe Kering et un programme d’incubation de six mois encadré par un expert de l’innovation sociale.

Un des points communs des initiatives récompensées est leur public cible : les femmes victimes réfugiées ou en demande d’asile, victimes de violence dans 70% des cas, selon Gynécologie Sans Frontières. Retour sur les sept projets récompensés.

Jessica Ladd, créatrice d’une application pour aider les victimes d’agressions sexuelles

Alors étudiante, Jessica a été victime d’une agression sexuelle par un de ses amis. Elle a réfléchi pendant plusieurs mois avant de porter plainte. “Je pensais que cet ami était une bonne personne.”, explique-t-elle en anglais, lors de la remise de son prix Kering. “Je ne voulais pas lui causer du tort : j’espérais qu’il avait fait une grosse bêtise et qu’il ne recommencerait jamais. Lorsque j’ai appris que je n’étais pas sa seule victime, j’ai décidé de porter plainte. Et je me suis rendue compte que le processus de signalement auprès de mon université était presque aussi traumatique que l’acte d’agression en soi”, raconte la jeune femme.

Un passage par la Harvard Kennedy School of Business et une thèse en épidémiologie plus tard, Jessica Ladd lance Callisto, une plateforme dont l’objectif est de permettre aux étudiant.e.s de sauvegarder toutes les informations relatives à leur agression entre le moment où ils la vivent et le moment où, si tel est leur souhait, ils portent plainte.

Hera Hussain, à l’initiative d’un bot de recherche adapté aux femmes victimes de violences conjugales

Hera Hussain n’en est pas à sa première initiative pour aider les femmes. la jeune Britannique, pakistanaise d’origine, a d’abord monté “ChaynPakistan.Org”, un projet open-source agrégeant un ensemble d’outils dont une femme victime de violences conjugales au Pakistan pourraient avoir besoin. Devenu “Chayn” et développé au Royaume-Uni, cette plateforme propose plusieurs types de guides : les différentes définitions d’un abus, des explications pour monter son dossier de violences conjugales sans avocat, un guide de bonnes pratiques pour soutenir un.e ami.e victime de violences… le tout en plusieurs langues. 200.000 femmes ont consulté les contenus de Chayn depuis son lancement en 2013 – contenus produits par des bénévoles, des expertes et des survivantes d’agressions.

Marie Reverchon, créatrice d’une association formant les réfugiées à l’art floral

Seule Française et vingtenaire de la sélection, Marie a d’abord vécu une expérience forte de l’ESS (économie sociale et solidaire) en Angleterre, où elle faisait un stage dans l’association “Bread & Roses”, qui forme des femmes réfugiées à l’art floral. “J’ai adoré ce projet et j’ai décidé de l’importer en France”, déclare-t-elle.

Autres lauréates du Prix Kering

Barbara Spezini a monté “Articolo 10”, une ONG turinoise qui soutient les femmes et enfants demandeurs d’asile. Au sein de cette association, elle a fondé “Colori Vivi” en 2017, un atelier de mode “made in Italy” qui forme réfugiées aux métiers de la confection, leur permettant ainsi d’avoir un travail, une formation, un cercle social sûr et une mise en contact bienveillante avec la société italienne.

Li Ying, avocate de formation, est la fondatrice d’un service de formations en ligne et en présentiel pour lutter contre les violences conjugales en Chine depuis 2016. Elle s’est fixé pour objectif de former 1.000 femmes par an aux connaissances nécessaires aux victimes de ces violences.

Virginie Goethals est récompensée pour son ONG “Run” (Rebuild, Unite and Nurture), qui utilise la course et la formation pour insérer les demandeuses d’asile à Hong Kong.

Esther Attias

Les collages féministes !

Collages féministes : lutter contre la violence, ça s’organise 

 

Mobilisation des membres de Collages Féminicides Paris, en mémoire de Dinah victime d'homophobie. 11 novembre 2021, Paris.

 

« Je te crois », « Tu n’es pas seul·e »… Écrits en lettres noires sur feuilles blanches, des slogans de soutien aux victimes de violence recouvrent les murs de nos villes depuis trois ans. Ils sont l’œuvre du mouvement des collages féministes.

Né en 2019 à Paris, à la suite du 100e féminicide de l’année, ce mouvement s’étend rapidement à d’autres villes où se montent des groupes de collages. Il s’inscrit dans la continuité du soulèvement des Sud-Américaines contre les féminicides « Ni una menos » (« Pas une de plus ») et a mené une des campagnes les plus médiatiques contre les féminicides que la France ait connues, à la fois dans la rue et sur les réseaux sociaux.

Depuis #MeToo en 2017, la lutte contre les violences est au cœur du mouvement féministe au sein duquel émergent de nouvelles organisations. Ce renouveau du féminisme interroge : comment s’organiser pour tendre vers une société sans violence ? Ces organisations sont des laboratoires d’expérimentation de cet idéal de société.

Au travers d’une ethnographie de 5 mois menée en 2020 au sein du collectif parisien, Collages Féminicides Paris (CFP) nous avons interrogé leurs pratiques organisationnelles : comment s’organise un collectif d’activistes dont le projet est la lutte contre les violences ? Comment se coordonner, prendre des décisions, se répartir la charge de travail, intégrer de nouveaux membres sans reproduire la violence que l’on combat ? Les activistes parviennent ils véritablement à s’organiser sans violence ?

S’inspirer des organisations « alternatives »

Perçus comme « inorganisés » ou « anarchiques » par le grand public, les collectifs militants sont rarement conçus comme des organisations à la pointe. En sciences de gestion et du management, traditionnellement centrées sur les grandes entreprises, il reste inhabituel de les considérer comme objet sérieux de recherche. Pourtant, ils sont le lieu privilégié de la production de pratiques gestionnaires, interrogeant les manières traditionnelles de s’organiser (la hiérarchie par exemple).

Comme l’expliquent les chercheurs Martin Parker et Valérie Fournier, explorer ces organisations qualifiées d’« alternatives » ouvre nos imaginaires à différentes manières de s’organiser et de travailler ensemble, pour des futurs désirables.

Dans le cas de CFP, les activistes s’engagent dans un projet collectif de lutte contre des violences qu’elles et ils refusent de vivre, et donc de reproduire au sein de l’organisation qui a compté jusqu’à 1 500 membres. Son combat s’étend progressivement à la lutte contre toutes les violences, en particulier racistes et transphobes. Il s’agit d’organiser l’alternative d’une société identifiée comme violente en tentant de faire de leur collectif un « safe space » (lieu exempt de violence et de harcèlement, qui encourage la parole et la création de stratégies de résistance).

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L’anthropologue Marianne Maeckelbergh explique que les activistes « préfigurent » leur projet politique : au lieu de remettre à un futur lointain l’avènement d’une société sans violence, elles et ils travaillent déjà à le faire advenir chaque jour dans l’espace du collectif.

Les espaces de collage : des « espaces safe »

À quoi une organisation sans violence peut-elle alors ressembler en pratique ? Il nous faut d’abord comprendre ce que les activistes entendent par violence. Le collectif considère la violence comme un instrument de maintien des oppressions de sexe, de race et de classe, c’est-à-dire un « ciment » (glue), pour reprendre le terme de la penseuse afroféministe Patricia Hill Collins. Du dénigrement à l’agression physique en passant par la dépendance économique, la violence est un « continuum ». Elle est protéiforme et permet aux groupes dominants de se maintenir en opprimant et exploitant les groupes dominés.

Depuis cette compréhension de la violence, les activistes de Collages Féminicides Paris déclinent leur projet politique en trois principes clés : horizontalité, inclusion et attention mutuelle.

S’organiser contre la violence : la pratique

S’organiser de manière horizontale, soit non hiérarchique, se traduit au sein du collectif par une organisation sans leader, favorisant la prise d’initiative et s’assurant du consentement de chaque membre. Les activistes prennent les décisions par vote au consensus et veillent à la bonne transmission de l’information, notamment sur la dimension illégale du collage comme action de désobéissance civile. Chaque individu garde ainsi la liberté de décider pour lui-même.

CFP pratique l’inclusivité, soit la prise en compte de toutes les oppressions – de genre, de race, fondées sur le handicap – et lutte contre leur reproduction au sein de l’organisation. Cela passe par la création de sous-espaces d’auto-organisation par et pour les personnes minorisées au sein du collectif, sous la forme de pôles dits en « mixité choisie » pour les personnes LGBTQIA+, racisées, transgenres, handicapées et neuro-atypiques. Ces sous-groupes sont par exemple sollicités dans la validation des slogans les concernant. L’inclusivité s’incarne également dans le respect strict de la présence de personnes transgenres au sein du collectif. Par exemple, l’usage du langage inclusif et l’invention de formulations épicènes telles que « colleureuses » – contraction de colleurs et colleuses, se veut systématique.

Enfin, le collectif pratique l’attention mutuelle en organisant une solidarité économique entre les membres. Dès la création du collectif, des cagnottes sont mises en place pour rembourser le matériel et rendre accessible le mode d’action au plus grand monde. Une autre cagnotte est ouverte durant la crise sanitaire pour les personnes précaires du collectif. Le coût économique de fonctionnement du collectif est mutualisé. Toute personne ayant des problèmes financiers pourra ainsi être aidée.

En bref, le collectif « préfigure » son projet politique : il substitue aux modes de coordination qu’il identifie comme violent (modes de coordination hiérarchique, discriminatoire et favorisant l’exploitation économique) par l’horizontalité, l’inclusion et l’attention mutuelle.

Cet article est basé sur un projet de recherche de Juliette Cermeno et Justine Loizeau ayant obtenu le prix de la meilleure contribution et le prix de la meilleure contribution théorique à la conférence de l’AIMS (Association Internationale de Management Stratégique) en 2021.

C’est la reprise ! ça bouge chez Prendre son envol !

On reprends « pleinement du service » après avoir rechargé les batteries durant la période estivale.

Il a fallut une parenthèse, pour se ressourcer, réfléchir à la mise en œuvre de nouveau projet, au moyen de porter et d’impacter le plus possible la population concernant les  » VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ». 

Bien consciente, que les violences, l’humiliation, le rabaissement, les coups, la peur, l’impuissance et le sentiment de solitude, engendré par les violences conjugales ne prennent pas de vacances, nous revoilà, l’équipe de professionnels qui interviennent à l’association et moi même pour reprendre le cours du combat à vos côtés. 

Les ateliers reprennent à comptés du mardi 12 septembre, les plannings mensuels seront communiqués comme à l’accoutumé.

Nous serons également présents lors du forum des associations à Alès, le 9 septembre. Nous vous y attendons nombreuses !

Je souhaite que l’année qui commence puisse être, pour vous, le moment de « déclic » afin de prendre en considération votre valeur et le caractère toxique des relations dans lesquelles vous évoluées. Votre énergie et votre bonheur, doivent progressivement devenir votre priorité. Vous devez rayonner. 

Amicalement, 

Mélanie Lecomte, Directrice, Créatrice de PRENDRE SON ENVOL & Ancienne victime.