Je viens ici partager avec vous, une anecdote qui m’est arrivée à la fin de la semaine dernière.
» En allant rejoindre ma voiture, garée en centre ville d’Alès, j’entends derrière moi un bruit de klaxon et la voix d’un jeune homme qui m’apostrophe en criant » tu as un bon cul madame ! « .
Ne voulant donner que peu d’importance à ce genre de réflexion pas très intelligente, je monte dans mon véhicule.
Cependant, la voiture s’arrête à ma hauteur.
A son bord, 5 jeunes hommes tout au plus âgés d’une petite vingtaine d’année. Stupéfaite je descends ma fenêtre et lance d’un air interloqué » Il y a un problème ? » . Le conducteur bredouille, son acolyte ne perds pas pied et rétorque » Je voudrais bien voir ta culotte ! » .
Je précise qu’il est 10h du matin, je porte un legging de sport et nous sommes en plein centre ville.
Je tente alors d’amorcer une discussion, avec ces jeunes en leur témoignant qu’ils sont clairement entrain de me manquer de respect et d’une manière plus globale de « salir » l’image de la femme de part ce genre de comportement…
Ils ont fini par s’excuser, bien que je pense que cela soit plus pour me contenter sur le moment, que le fait d’une réelle prise de conscience de leur part. »
81 % des femmes en France ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics
Je viens retranscrire cela pour alerter sur ce genre de situations qui arrivent, j’en suis convaincue à beaucoup d’entre nous et de manière récurrente.
La liberté d’être une femme et de se vêtir comme bon nous semble, ne dois pas induire ce genre de « comportement » chez la gente masculine.
Je suis à l’heure d’aujourd’hui, une femme qui à repris confiance en elle et qui est en capacité de « répondre » à ce genre de réflexions mais ce n’est pas le cas de la « moi » d’avant ou de bien des jeunes femmes, adolescentes en construction, femme en manque de confiance.
Une scène comme celle-ci peux détruire une « personne », Elle peux rentrer chez elle, décider de mettre un pull autour de sa taille, ou bien encore changer de pantalon… Cela n’est pas normal.
La société révèle de plus en plus ses comportements » machistes » et la justice tente aujourd’hui d’y trouver des réponses efficaces.
Alors que l’outrage sexiste dans la rue est le principal problème rencontré par les femmes et les jeunes filles dans le monde, la France fait désormais partie des pays où il n’est plus permis et où il ne doit plus être toléré d’invectiver, de suivre, d’humilier les femmes en les harcelant dans l’espace public.
Sifflements, commentaires gênants, interpellations, insultes, frôlement « accidentel » ou encore des attouchements ou des violences physiques… Toutes ces pratiques de harcèlement sexuel subies principalement par les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, dans l’espace public de la part d’inconnus de sexe masculin sont considérées comme un harcèlement sexuel de rue.
Ce comportement, qui n’a rien à voir avec de l’humour, des compliments ou toute forme de séduction, porte une atteinte inacceptable à la dignité et à la liberté des personnes visées qui sont souvent contraintes à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir…
Harcèlement de rue et séduction ne doivent pas être confondus, alors que « la drague » se construit à deux avec respect et bienveillance, le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur en lui adressant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau ou de leur situation de handicap.
Nous devons toutes prendre conscience de ce « fléau » est lutter contre celui-ci. Nous devons faire valoir notre légitimité à être des femmes « libres » et nous ne devons pas subir ces regards, ces réflexions, ces humiliations !