Qu’y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d’exhumer, de dénaturaliser, d’historiciser et de politiser la violence des femmes.
Telle est l’ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales.
Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au cœur d’enjeux d’ordre à la fois politique et épistémologique.
Penser la violence des femmes, c’est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l’ordre social.
La violence conjugale se développe par cycles de plus en plus rapprochés dont l’intensité et la fréquence peuvent conduire à la mise en danger de la victime et de ses enfants.
Les gestes ou comportements violents font partie d’une stratégie pour contrôler ou imposer à l’autre sa volonté en utilisant les coups, l’humiliation, le dénigrement, les insultes, les menaces, le chantage. La violence conjugale constitue un abus de pouvoir et de confiance. Elle entrave des relations basées sur l’égalité et le respect. L’isolement, la honte, le poids des idées reçues, les sentiments de culpabilité et d’échec, plongent les victimes dans le silence, les empêchent d’agir et d’envisager une issue à la souffrance.
La violence verbale
La violence verbale peut s’entendre. Si certains hommes violents vont, élever le ton, pour intimider leurs compagnes, d’autres, au contraire, vont prendre une voix plus suave, la victime reconnaîtra bientôt cette tonalité dangereuse. Un autre gardera son timbre habituel, mais abreuvera d’injures, de menaces, de sarcasmes sa compagne.
La violence psychologique
La violence psychologique s’exprime par des attitudes diverses, des propos méprisants, humiliants. Le compagnon violent renvoie à la victime une image d’incompétence, de nullité. Il l’atteint dans son image à travers le regard des autres. Progressivement la victime perd confiance en elle-même, en ses possibilités. Peu à peu s’installe le désespoir, une acceptation passive de ce qui arrive. Elle s’isole, s’enferme dans sa honte, n’ose plus prendre d’initiative. Cette violence peut conduire à la dépression, à l’alcoolisme, au suicide.
La violence économique
La violence économique exercée différemment selon les milieux (allocations familiales jouées ou dépensées au bar ; revenus déposés sur un compte joint dont lui seul détient la signature, carnets de chèques et carte bancaire ; biens immobiliers de madame qui disparaissent sous la gestion bienveillante de monsieur…), cette violence aura pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d’autonomie financière.
La violence sexuelle
La violence sexuelle est la plus cachée. La personne violente oblige sa compagne à avoir des rapports sexuels malgré elle, avec lui ou avec d’autres partenaires selon ses propres fantasmes, parfois il la forcera à se prostituer. Les viols, les agressions sexuelles, les rapports acceptés sous la contrainte ou pour le calmer sont réguliers. Les victimes ont beaucoup de mal à en parler parce qu’elles restent associées aux obligations du mariage et du devoir conjugal.
La violence physique
La violence physique, contrairement à une idée répandue, n’est pas toujours présente dans des situations de violence conjugale. Le partenaire utilise cette forme de violence quand sa compagne manifeste encore trop d’indépendance à son goût, quand il n’a pas réussi à contrôler tous les comportements de celle-ci. Il passe donc aux coups, à la brutalité ou à la contrainte physique.
La violence administrative
La violence administrative est la confiscation de documents (carte nationale d’identité, permis de conduire, livret de famille, carte vitale…). Elle concerne notamment les femmes d’origine étrangère. La rupture de la vie commune peut avoir une incidence sur le droit de séjourner sur le sol français. Il arrive, également, à l’occasion d’un séjour à l’étranger, que le conjoint confisque le passeport de sa femme pour l’empêcher de revenir sur le sol français.
Le sport a le pouvoir de changer des vies. En enseignant aux femmes et aux filles le travail d’équipe, l’autonomie, la résilience et la confiance en soi, le sport est l’un des principaux moteurs de l’égalité des sexes. Les femmes dans le sport bravent les stéréotypes de genre et les normes sociales, offrent des exemples à suivre et font apparaître les hommes et les femmes de manière égale.
Alors que certaines des plus grandes athlètes féminines du monde, dont l’ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes Marta Vieira da Silva, se préparent pour la coupe du monde féminine de la FIFA en France (7 juin – 7 juillet), nous rendons hommage aux réussites remarquables et au potentiel inégalé des femmes et des filles dans le sport. Nous appelons également à agir pour remédier à des problèmes tels que l’inégalité salariale, la violence basée sur le genre et le manque d’investissements ciblés qui permettraient à davantage de femmes et de filles de faire carrière dans le sport.
Cinq façons dont le sport autonomise les femmes et les filles
L’ambassadrice de bonne volonté d’ONU Femmes Marta Vieira da Silva nous explique comment le sport peut favoriser l’autonomisation des femmes et des filles.
Le football contribue à l’intégration des réfugiés syriens en Jordanie
Des camps de football en Jordanie aident à apaiser les tensions entre les communautés locales et des milliers de réfugiés syriens récemment arrivés.
Parfois méconnus, différents dispositifspromeuvent l’entrepreneuriat féminin en France. Vous êtes sur le point de vous lancer ou voulez enclencher la vitesse supérieure ? Un coup de pouce est toujours le bienvenu : il serait dommage de passer à côté !Le Portail Auto-Entrepreneur fait le point sur les structures et les aides réservées aux femmes.
Les aides financières pour les femmes auto-entrepreneuses
Vous vousdemandez comment trouver des financements pour votreprojet, trouvervospremiers clientsou encore nouer des liens avec d’autresentrepreneures ? Pour surmontercesdéfis, on fait le point sur les aides disponibles pour vous !
La garantie ÉGALITÉ Femmes
ÉGALITÉ Femmesest un dispositif national mis en place par l’association France Active. Son objectif est d’aider les femmes entrepreneures à créer ou à reprendre une entreprise. Cette garantie remplace le FGIF (Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes).
Cette aide permet aux demandeuses d’emploi ou aux femmes en situation de précarité de créer ou reprendre une entreprise. Comment ? En facilitant l’accès aux crédits bancaires afin de financer la création, la reprise ou le développement de leur entreprise, quel que soit le statut juridique. Pour en bénéficier, l’entreprise doit avoir été créée ou reprise depuis moins de 3 ans.
La garantie de prêt ÉGALITÉ Femmes :
Couvre jusqu’à 80 % du montant du prêt bancaire, dans la limite de 50 000 € (d’une durée minimum du prêt de 2 ans et d’une durée maximale de 7 ans)
Doit servir à financer des investissements et/ou un besoin en fonds de roulement
Vous évite de devoir faire appel à des cautions personnelles pour financer votre projet
N’engendre un remboursement qu’à hauteur de 2,5 % du montant de votre prêt (coût unique de 2,5 % du montant garanti)
Si vous souhaitez constituer un dossier de demande de garantie ÉGALITÉ Femmes, contactez l’association France Activela plus proche de chez vous.
Le saviez-vous ?
Vous hésitez à vouslancer ? Ne laissez pas les barrièresadministrativesvousbloquer. Devenir auto-entrepreneuseestl’une des solutionsles plus accessibles pour vous lancer avec un régimesimplifié. Nos conseillersvousguident dans toutesvosformalités pourconcrétiservotreprojet entrepreneurial.
Le programme Wom’energy
Lancé par l’association Réseau Entreprendre, le programme Wom’energy encourage un monde entrepreneurial de plus en plus mixte.
Pour y arriver, Réseau Entreprendre met à disposition des entreprises un prêt d’honneur : il facilite l’accès aux financements aux femmes porteuses de projets. Wom’energy met ainsi en lumière de nouveaux talents et propose son réseau professionnel pour les accompagner !
Le montant du prêt du programme Wom’energy pour les entrepreneures est compris entre 15 000 € et 50 000 €.
Les dispositifs de financement locaux pour les femmes entrepreneuses
Certaines collectivités territoriales (régions, départements ou villes) ont créé des fonds réservés aux femmes qui créent leur activité.
En France, plus d’une vingtaine de régions ont aussi mis en place des Plans d’action régionaux (PAR) pour soutenir la création et reprise d’entreprises par des femmes.
Dans ce cadre, le Plan d’action régional en Nouvelle-Aquitaine a lancé une nouvelle convention qui s’étend de 2021 à 2023. Les priorités se composent d’un meilleur accompagnement pré et post-création de projets avec l’accessibilité à des financements. Des formations mettent également à l’honneur l’entrepreneuriat au féminin.
En plus de cela, des associations locales peuvent vous soutenir financièrement.
Par exemple, l’association Racines a mis en place lesClubs locaux d’épargne pour les femmes qui entreprennent (Clefe). Ces clubs regroupent entre 5 et 15 entrepreneures qui s’engagent à constituer un fonds d’épargne solidaire. L’épargnante effectue des versements réguliers d’un montant de 15 à 150 euros, sur une période d’un ou deux ans. Ce fonds permet de soutenir le développement des unes et des autres.
Autres aides financières pour créer son auto-entreprise
D’autres aides sont également accessibles aux femmes (et aux hommes) qui souhaitent lancer leur activité et devenir entrepreneure.
À titre d’exemple, vous pouvez peut-être bénéficier des soutiens aux entreprises suivants :
Le prêt d’honneur : sans intérêts ni garanties sur vos biens personnels, ce prêt permet de vous constituer un apport personnel. Il vous facilite ainsi l’accès à un emprunt bancaire (entre 9 700 euros et 29 000 euros). Les organismes Initiative France et Réseau Entreprendre peuvent vous aider à bénéficier de ce prêt.
Le microcrédit : ce prêt peut vous être accordé si vous ne pouvez pas accéder au système bancaire classique, faute de revenus suffisants. Il peut être proposé par divers organismes et notamment l’Adie.
Les associations et structures pour les femmes auto-entrepreneuses
Il existe de nombreux organismes et réseaux dédiés à l’entrepreneuriat féminin en France.
Si ces structures peuvent avoir des spécificités, elles ont généralement les mêmes finalités :
Conseiller les femmes qui souhaitent créer, reprendre ou développer leur entreprise
Favoriser les échanges, aider au développement d’un réseau professionnel et rompre l’isolement des femmes entrepreneuses
Promouvoir l’entrepreneuriat au féminin
Certains organismes sont nationaux et disposent de plusieurs antennes régionales. C’est le cas par exemple de :
Willa (ex-Paris Pionnières) : incubateur dédié aux entrepreneuses dont le projet est généralement orienté vers la technologie.
Action’elles : association nationale qui propose des ateliers, des formations et un suivi personnalisé à ses adhérentes.
Les Premières : association nationale qui propose des réunions d’information, des packs de formations et/ou un accompagnement sur-mesure aux cheffes d’entreprise.
Force Femmes : association nationale qui accompagne gratuitement les femmes de plus de 45 ans dans le retour à l’emploi et la création d’entreprise.
EFOIR (Entreprendre au Féminin Océan Indien Réunion) : association qui encourage les femmes basées dans cette région à lancer leur activité et qui participe au développement de leurs compétences entrepreneuriales.
À l’échelle locale, d’autres réseaux mettent également à l’honneur les femmes entrepreneuses. Si les structures sont plus petites, elles n’en sont pas moins actives ! N’hésitez pas à vous renseigner sur les différents organismes et faire le point sur ce qu’ils peuvent vous apporter dans le développement de votre activité.
Le saviez-vous ?
Le Réseau Mampreneures France dispose de plusieurs antennes permettant aux mères cheffes d’entreprise d’être accompagnées dans leur projet de création d’entreprise.
Les événements dédiés à l’entrepreneuriat féminin
Les concours réservés aux femmes entrepreneures
À l’échelle nationale et régionale, il existe des dizaines d’événements qui récompensent les créateurs et créatrices de projets dans tous les secteurs d’activités. Certains concours sont exclusivement réservés aux femmes entrepreneuses, d’autres ont un prix qui leur est réservé.
Hormis la reconnaissance symbolique apportée par la remise d’un trophée, les événements de ce type présentent de nombreux avantages. Il est important de les considérer comme un véritable tremplin pour le développement de votre activité.
En effet, les concours d’entrepreneuriat féminin pourront vous permettre de rencontrer de potentiels partenaires commerciaux, de vous créer un réseau professionnel et de développer votre notoriété.
À titre d’exemple, le célèbre réseau « Les Femmes de l’Économie » a créé ses propres prix depuis 2010 : « Femme chef d’entreprise », « Femme chef d’entreprise prometteuse », « Femme innovation sociale », « Femme à l’international ». Ces derniers ont pour but de récompenser les femmes qui s’investissent dans le développement économique de leur territoire, à travers la création d’entreprise. Lors de la 5ème édition en 2022, 162 femmes ont ainsi été récompensées.
La journée de la femme digitale
Depuis 2013, la Journée de la Femme Digitale (JFD) est un « accélérateur de croissance ». Il est destiné aux femmes qui se lancent dans le développement de projets participant à l’innovation technologique.
L’objectif est de mettre à l’honneur les cheffes d’entreprise ou directrices dans le domaine des nouvelles technologies. La JFD est l’occasion de dévoiler les lauréates du prix Margaret qui récompense chaque année la créativité, l’innovation et l’audace de femmes en Afrique et en Europe.
Les prix ? Une exposition médiatique lors de la JFD et des soutiens financiers, dont un accompagnement en développement et en communication d’une valeur d’environ 1 million d’euros.
La Journée des Femmes Entrepreneuses
Chaque année, une journée est entièrement dédiée à l’entrepreneuriat féminin. Elle est mise en place dans le cadre du Salon de la Micro-Entreprise (SME) qui a lieu à Paris.
Le SME est l’occasion pour vous de :
Rencontrer des professionnels et développer votre réseau
Participer à de nombreuses conférences sur diverses thématiques : aspects juridiques et financiers, business plan, motivation, etc.
Être conseillée par des experts de l’entrepreneuriat féminin sur le stand dédié
Plus globalement, partager votre expérience avec d’autres entrepreneuses
Le Salon de la Micro-Entreprise a fait son grand retour en septembre 2022 après deux années d’absence dues au Covid. L’édition 2023 en ligne a lieu le 2 février : Le SME Online.
La Semaine de Sensibilisation à l’Entrepreneuriat Féminin
Les Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin,sont des événements nationaux à l’initiative du Secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de l’association 100 000 entrepreneurs. Le but est de sensibiliser les jeunes âgés de 13 ans à 25 ans à l’entrepreneuriat au féminin.
Au cours de ces journées, plusieurs actions sont organisées, comme :
Des interventions dans les établissements scolaires : les femmes entrepreneuses sont invitées à raconter leur expérience et échanger avec des élèves de tous niveaux (du collège à l’enseignement supérieur)
L’organisation de temps forts : conférences, débats et speed-datings avec d’autres professionnels et institutionnels
Sur les réseaux sociaux : conseils et partages d’expériences
Vous êtes une femme entrepreneuse et souhaitez témoigner ? Rien de plus simple ! Créez un compte sur le site 100 000 entrepreneurs et positionnez-vous sur une intervention de la semaine.
Bon à savoir
À vosagendas ! La 11ème édition des Semainesde sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriatféminin a lieu du 6 au 24 mars 2023.
Le congé maternité unique
En 2020, le gouvernement a instauré un système de « congé maternité unique ». Concrètement, il accorde aux cheffes d’entreprise un congé aux conditions alignées sur celles des salariées. Cela signifie que les consultations et les soins nécessaires sont pris en charge de la même manière que pour les salariées.
Les versements de l’allocation et de l’indemnité forfaitaire de repos maternel sont soumis à une justification de 10 mois d’affiliation au titre d’une activité non salariée
La durée d’indemnisation du congé maternité est allongée pour atteindre 112 jours consécutifs (comme pour les salariées).
Il n’est plus nécessaire d’être à jour dans le versement de vos cotisations sociales pour avoir droit à votre congé maternité !
Le saviez-vous ?
Besoin d’une dose d’inspiration ? Découvrez les parcours d’Aline(coach business) ou encore de Laure(podcasteuse scientifique) dans notre Podcast Auto-Entrepreneur.
Chaque année, la journée du 8 mars apporte son lot de débats, de railleries et d’incompréhensions. D’où vient cette date ? Que marque-t-elle ? Peut-elle servir à quelque chose ? Toutes ces questions sont bonnes, voici de quoi y répondre.
Le 8 mars, c’est la journée de la femme : FAUX
Depuis plusieurs jours, vous l’avez entendu, lu et peut-être formulé ainsi : la « journée de la femme » se tient le 8 mars. Cette mention pourrait avoir déclenché quelques réprobations autour de vous. Pourquoi ? Le 8 mars est une journée d’action et de sensibilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes. La résumer en « journée de la femme », bien que cela soit fréquent et ait même pu être une expression presque officielle à une période, efface non seulement la question des droits sociaux, mais renvoie, en plus, à l’idée d’un modèle féminin unique.
Les mots de Najat Vallaud-Belkacem en 2013 sont souvent repris pour l’expliquer : « Le 8 mars n’est pas, comme on l’entend parfois, la journée de « la » femme, qui mettrait à l’honneur un soi-disant idéal féminin accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums ». Les femmes, comme les hommes, sont diverses, et davantage que leur personne, ce sont leurs droits qui sont mis en avant à chaque 8 mars.
On célèbre les femmes ce jour-là : FAUX
D’accord pour le nom, mais alors à quoi sert-elle cette journée ? À mettre l’accent sur les inégalités sociales entre femmes et hommes et sur la façon de mieux garantir des droits équivalents aux femmes. En somme, inutile d’adresser un SMS de bonne journée à toutes les femmes de son entourage, qui n’en ont sans doute pas davantage besoin le 8 mars que la veille. En revanche, ce peut être l’occasion, pour chacun et chacune, de se demander ce qui peut être changé ou questionné dans nos comportements habituels pour améliorer l’égalité. Et de rappeler que, non, cela n’implique pas que les 364 autres jours de l’année soient ceux des hommes.
On doit cette journée à une personnalité féminine : VRAI & FAUX
L’ONU a officialisé une journée consacrée à ces questions en 1977, à la date du 8 mars. En France, la reconnaissance de cette date comme Journée internationale des droits des femmes remonte à 1982, sous l’impulsion d’Yvette Roudy, ministre déléguée aux Droits des femmes. Mais l’origine de cette journée est plus vaste et plus ancienne. Elle s’appuie, notamment, sur les manifestations ouvrières du début du XXe siècle. À cette période, les revendications des femmes contre les discriminations dans l’emploi et pour le droit de vote prennent de l’ampleur.
On évoque généralement le rôle de Clara Zetkin, journaliste et militante allemande, qui a appelé, en 1910, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes, à organiser chaque année une Journée internationale des femmes. De nombreux pays adopteront cette initiative après la Seconde Guerre mondiale. Dès le départ, cette journée trouve donc ses bases sur des questions sociales.
Il s’agit d’une journée purement symbolique : VRAI
Comme toute journée d’action, l’objectif est de fixer un rendez-vous pour encourager à s’emparer d’un sujet qui demeure valable le reste du temps. Les questions posées le 8 mars n’en seront donc pas moins importantes deux jours plus tard. Pour autant, l’effet de cette date peut dépasser le symbolique : des rassemblements sont organisés, et de nombreuses institutions saisissent l’occasion pour partager des bilans ou pistes d’amélioration sur la situation des femmes à différents échelons de la société. Cela permet de rappeler que la question de l’égalité femmes-hommes se joue sur différents aspects qui se rejoignent.
Cette journée s’ajoute à d’autres mouvements durables : VRAI
Cette édition 2022 intervient dans un contexte particulier : l’an passé, le mouvement #MeToo s’est élargi au monde étudiant et à la question de l’inceste. Par ailleurs, la crise sanitaire a ravivé certains sujets, que cela soit sur la question des violences intrafamiliales, ou sur les métiers très féminisés du soin et de la santé. Le syndicat Solidaires réclame d’ailleurs une « revalorisation salariale des métiers féminisés, la fin des temps partiels inférieurs à 24 heures et un réel partage du temps de travail ».