Violences conjugales à Quimper : leur fils de 6 ans s’interpose

Des infractions routières et des violences conjugales en présence d’un enfant. Mardi 9 août 2022, un homme de 37 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Quimper.

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Mardi 9 août 2022, à Quimper, un homme de 37 ans a été jugé et reconnu coupable de violences sur son ex-compagne.  ©Matthieu GAIN

« Moi, je dis la vérité. » L’homme de 37 ans n’en a pas démordu face au tribunal correctionnel de Quimper.

Mardi 9 août 2022, il a été jugé en comparution immédiate pour des violences sur son ex-compagne.

Deux interventions de la police

Ces faits ont eu lieu dans la nuit du 3 au 4 août derniers dans le quartier du Moulin vert à Quimper.

Les policiers sont intervenus une première fois à 1 h du matin pour évincer le prévenu.

Rebelote à 3 h. Le fils du couple appelait au secours par une fenêtre de l’appartement. Il était enfermé dans la salle de bain avec sa mère et sa sœur.

Alcool

Quelques instants plus tôt, l’homme aurait violemment poussé son ex-compagne sur le canapé. « Votre fils s’est interposé », précise la présidente du tribunal.

Dans le box, l’intéressé conteste fermement.

Je n’ai rien fait. Et si je suis revenu à 3 h, c’était pour récupérer mon fils dont j’ai la garde.

Après son arrestation, il est placé en cellule de dégrisement au commissariat. Au passage, il a insulté un policier. « Vers 7h40, vous présentiez encore un taux d’alcool de 1,6 g par litre de sang », reprend la présidente.

Pipe à crack

Le prévenu indique avoir bu la veille au soir avec son ex-compagne. « Après avoir couché les enfants, on a pris quelques verres. En allant aux toilettes, j’ai découvert une pipe à crack. » C’est à partir de là que la soirée a dégénéré.

Le trentenaire peine à admettre ses problèmes d’alcool. La présidente s’en agace et rappelle que l’homme est également poursuivi pour des infractions du 14 juillet 2021.

Ce jour-là, il avait laissé sa voiture moteur tournant devant les grilles de la gendarmerie de Quimper. Son fils était à l’intérieur.

Des militaires lui ont demandé de partir. Le prévenu était en état d’ivresse. Il les a alors insultés.

C’est un modèle pour l’éducation de votre enfant ?

Le magistrat du parquet.

L’intéressé convient que non.

Sept mentions à son casier

Il a sept mentions à son casier. Travaille en CDI et circule chaque jour au volant d’un véhicule de chantier. « En 2018, il avait été déjà interpellé endormi au volant après avoir ingurgité une demi bouteille de Vodka », rappelle le procureur. Il considère que l’homme « n’assume rien ».

L’avocate de la défense s’étonne de certaines déclarations de la victime, et s’attache à en montrer les incohérences.

J’ai le sentiment que ce dossier ne s’appuie que sur les dires de cette femme.

Elle note son absence ce mardi au tribunal.

Sept mois de prison ferme

Son client a finalement écopé de sept mois de prison ferme et cinq autres mois, assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. L’homme a l’obligation de soins et l’interdiction de paraître au domicile de la victime et de fréquenter les débits de boissons.

Il devra enfin indemniser les deux gendarmes à hauteur de 150 euros pour l’outrage de juillet 2021.