Chronique littéraire du mois de juin: Je jette ma baleine à la mer. Violences Conjugales, des mots sur les maux. LLIVRE TÉMOIGNAGE, VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Un témoignage juste et digne à l’image de beaucoup de femmes victimes de violences.
Un récit bouleversant.

Qu’est-ce qui a bien pu m’attirer en lui ? Je me suis souvent posé la question. Nous étions diamétralement opposés : le jour et la nuit. Mauvais coup de poker, j’ai été bluffée…

Laura Granny a 18 ans lorsqu’elle rencontre celui qui va devenir son mari, le père de son enfant et rapidement son bourreau et ce, durant 6 ans.

Grâce aux mains tendues, Laura Granny a pu se reconstruire petit à petit. 20 ans après, elle jette sa baleine à la mer. Laura nous livre son témoignage bouleversant, relate sa lutte quasi quotidienne, envers et contre tous, pour sauver son fils et elle-même de l’enfer des violences.

En jetant sa « balle » et toute cette « haine » qu’elle avait en elle depuis tant d’années, Laura Granny tend aussi la main vers les victimes de violences conjugales : On m’avait donné deux ailes, il m’en a brisé une. Avec l’autre je m’envole, je boite mais je veux aller vers les autres et vous retrouver. J’espère, avec toutes les lueurs dans mon cœur, pouvoir éclairer le vôtre et vous aider à vous libérer.

Laura Granny lance un appel à tous : Ne voilez plus votre face, ouvrez vos oreilles, ne jugez pas. Nul ne mérite d’être maltraité, massacré. Tendez vos mains ou agissez.

Chronique littéraire du mois de mai : Le corps n’oubli rien.

Le traumatisme fait partie de la vie. Et le corps en garde les traces et une mémoire qui imprègne nos émotions.

Le psychiatre Bessel van der Kolk a passé quarante ans à soigner des survivants. En racontant les histoires vécues par ses patients (vétérans, femmes et enfants maltraités, victimes d’accidents ou d’agressions), il entraîne le lecteur dans un parcours passionnant à travers les méandres du syndrome du stress post-traumatique.

Unique en son genre, ce livre conjugue neurosciences, pratique clinique et réflexion sur la maladie. Il montre notre extraordinaire capacité à souffrir, mais aussi à guérir, en offrant de nouveaux espoirs pour retrouver goût à la vie.

Bessel van der Kolk, psychiatre américain d’origine néerlandaise, spécialiste du syndrome de stress post-traumatique, professeur de psychiatrie à la Boston University, a fondé le Trauma Center de Boston.

 

Chronique littéraire du mois avril: Roxane Gay BAD FEMINIST

« Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout. »

Roxane Gay

Bad Feminist explore la politique contemporaine, la culture populaire, la sexualité, la race et l’histoire personnelle de Roxane Gay afin de souligner les multiples discriminations subies par les femmes.

Bad Feminist rappelle que la défense de l’égalité des sexes ne dispense pas d’assumer ses contradictions : on peut s’épiler, chanter des chansons pop, être fan de téléréalité et militer pour les droits historiquement aliénables des femmes.

Bad Feminist marque le début d’un nouveau féminisme, décomplexé et libérateur.

Née dans le Nebraska en 1974 d’une famille haïtienne, Roxane Gay s’est imposée comme une des plus grandes voix du féminisme américain. Bad Feminist est un véritable best-seller aux États-Unis.

« L’écrivaine assume et revendique un « féminisme imparfait », humain et non culpabilisateur. »
Libération

 

Chronique littéraire du mois de mars 2023: Le corps n’oublie rien

« Un livre capital qui donne un sens à la souffrance et offre des pistes de guérison. » Booklist

Le traumatisme fait partie de la vie.Et le corps en garde les traces et une mémoire qui imprègne nos émotions.

Le psychiatre Bessel van der Kolk a passé quarante ans à soigner des survivants. En racontant les histoires  vécues par ses patients (vétérans, femmes et enfants maltraités, victimes d’accidents ou d’agressions), il entraîne le lecteur dans un parcours passionnant à travers les méandres du syndrome du stress post-traumatique.

Unique en son genre, ce livre conjugue neurosciences, pratique clinique et réflexion sur la maladie. Il montre notre extraordinaire capacité à souffrir, mais aussi à guérir, en offrant de nouveaux espoirs pour retrouver goût à la vie.

Bessel van der Kolk, psychiatre américain d’origine néerlandaise, spécialiste du syndrome de stress post-traumatique, professeur de psychiatrie à la Boston University, a fondé le Trauma Center de Boston.

Chronique littéraire février 2023: Nos pères, nos frères, nos amis

C’est lors de ma présence au colloque sur les Violences conjugales: les auteurs en question que j’ai découvert cet ouvrage, cité par un intervenant.

Interloqué par le contenu, j’ai été sidéré par la teneur et la pertinence des témoignages. J’ai décidé de me l’approprier et de le lire dans la foulée.

Nos pères, nos frères, nos amis est une enquête immersive, un livre essentiel pour comprendre un point aveugle de notre société
 » La petite graine de la violence, elle pousse, elle pousse, et je pense que cette graine est en moi depuis longtemps, elle fait partie de mon bagage, de ce que m’ont transmis mes parents. La violence surgit comme un instinct animal, et vous murmure à l’oreille : « C’est la faute de l’autre.’ « 
Pendant quatre ans, le journaliste Mathieu Palain s’est rendu dans des groupes de parole, dans une Maison des femmes, à des auditions judiciaires. Il a eu accès à des histoires et des témoignages d’une rare puissance

J’ai trouvé ce livre totalement extraordinaire et permettant d’ouvrir les horizons, et d’entrevoir les Violences conjugales sous un autre angle.

 

 

 

Chronique littéraire Janvier 2023 : Silence on cogne

Pour débuter l’année, j’ai décidée de mettre en avant un livre qui traite d’une :

Enquête sur les violences conjugales subies par des femmes de gendarmes et de policiers.

 

 

Alizé Bernard a été victime de violences conjugales. Si elle savait les difficultés qu’ont les femmes à parler et à se faire entendre, elle n’imaginait pas combien le statut de son conjoint rendrait son combat pour s’en sortir plus difficile encore. Car ce dernier était gendarme. Or comment faire quand celui qui vous bat se sert de son statut, représentant de l’ordre, de sa place dans l’institution policière, de sa connaissance des procédures et des liens supposés de solidarité avec ses collègues, pour vous intimider, vous dissuader de vous défendre et faire valoir vos droits ?

A Sophie Boutboul, journaliste travaillant sur les violences faites aux femmes, elle a accepté de raconter son histoire ; les mois de silence, isolée en caserne, persuadée que nul n’accepterait de la croire, la peur démultipliée devant un homme incarnant la loi et disposant d’une arme de service, puis les années de luttes, seule, pour faire valoir ses droits malgré les obstacles qu’elle dénonce  ; les tentatives de dissuasion de certains gendarmes, les procédures non respectées, l’absence de sanction hiérarchique, l’indulgence de certains juges. L’impression de se battre contre un système.

Au récit de son combat étape par étape, répond, en alternance, l’enquête qu’a menée Sophie Boutboul. Car le cas d’Alizé n’est pas isolé. Chaque année, des femmes meurent sous les coups et les balles de leur conjoint policier ou gendarme. Pendant un an et demi, elle a sillonné le pays pour recueillir le témoignage de femmes ayant connu le même chemin de croix  : les tentatives de dissuasion, les menaces, les procédures caduques, la protection, voire l’impunité, dont certains ont joui du fait de leur statut. Pour en comprendre les raisons, elle a rencontré des avocats, juges, magistrats, les membres d’associations aidant des femmes dans le même cas, les familles des victimes, mais aussi des policiers et des gendarmes reconnaissant les conséquences de leur métier sur leur vie personnelle et l’absence de mesures pour les prévenir, et les hauts placés de l’IGPN et de l’IGGN, les instances d’inspection de la police et de la gendarmerie. Elle expose les failles d’un système qui ne pense pas la place des femmes auprès d’hommes exposés à la violence et les risques que cela implique.

C’est un texte engagé qu’Alizé Bernard et Sophie Boutboul signent là. Pour permettre aux femmes victimes de telles violences de savoir qu’elles ne sont pas seules. Ouvrir le débat et proposer des pistes de réflexion, des solutions, pour protéger les victimes de ces violences particulières.

Lien: 

Silence, on cogne, de Sophie Boutboul, Alizé Bernard | Éditions Grasset

 

Chronique littéraire d’octobre 2022

Je jette ma baleine à la mer. Violences Conjugales, des mots sur les maux.

LLIVRE TÉMOIGNAGE, VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

 

 

Un témoignage juste et digne à l’image de beaucoup de femmes victimes de violences.
Un récit bouleversant.

Qu’est-ce qui a bien pu m’attirer en lui ? Je me suis souvent posé la question. Nous étions diamétralement opposés : le jour et la nuit. Mauvais coup de poker, j’ai été bluffée…

Laura Granny a 18 ans lorsqu’elle rencontre celui qui va devenir son mari, le père de son enfant et rapidement son bourreau et ce, durant 6 ans.

Grâce aux mains tendues, Laura Granny a pu se reconstruire petit à petit. 20 ans après, elle jette sa baleine à la mer. Laura nous livre son témoignage bouleversant, relate sa lutte quasi quotidienne, envers et contre tous, pour sauver son fils et elle-même de l’enfer des violences.

En jetant sa « balle » et toute cette « haine » qu’elle avait en elle depuis tant d’années, Laura Granny tend aussi la main vers les victimes de violences conjugales : On m’avait donné deux ailes, il m’en a brisé une. Avec l’autre je m’envole, je boite mais je veux aller vers les autres et vous retrouver. J’espère, avec toutes les lueurs dans mon cœur, pouvoir éclairer le vôtre et vous aider à vous libérer.

Laura Granny lance un appel à tous : Ne voilez plus votre face, ouvrez vos oreilles, ne jugez pas. Nul ne mérite d’être maltraité, massacré. Tendez vos mains ou agissez.

Chronique littéraire de septembre 2022

 

 

Donner tout son amour et tout son être à quelqu’un qui non seulement ne vous le rend pas, mais qui exige toujours plus de vous, cela vous parle ? Vous avez l’amour, ils ont un plan…

Ce sont les pervers narcissiques. Lisa est une jeune femme qui a vécu l’enfer. Celui de vivre emprisonnée psychologiquement et affectivement par celui qu’elle aime, de se sentir vide de toute énergie, de toute envie, de se voir mourir à petit feu. Celui de se laisser détruire sans rien dire.

Une psychologue qui a entendu parler de son histoire va demander à Lisa de raconter son vécu afin d’en écrire un livre. Ensemble, elles vont faire ressurgir de douloureux souvenirs, dans lesquels l’amour est sournoisement lié à la souffrance. Souvenirs dans lesquels Lisa se voit encore échapper au pire.

 

Lien pour commander le livre: Il disait qu’il m’aimait | Gena Loren

Chronique littéraire de Août 2022

 

Dans ce livre une avocate spécialisée dans les droits des femmes battues tire la sonnette d’alarme sur la lutte des plaignantes face à la justice française.

Pousser la porte d’un commissariat permettra à une femme  de faire cesser les violences conjugales. Enclencher une  procédure judiciaire lui garantira protection et équité.
Ça, c’est ce que l’on croit.
Car, en réalité, trop souvent, la femme qui trouve le  courage de se tourner vers la justice signe pour un nouveau  calvaire.
Céline Marcovici, avocate, connaît bien ces femmes qui  osent dire stop mais se heurtent au labyrinthe de la  justice, à ses rouages, à sa méconnaissance des violences  conjugales, à son manque de moyens.

Son livre est  entrecoupé de témoignages bouleversants.
Beaucoup ont entendu cet étonnement dans le cadre d’un  tribunal : « Mais Madame, il fallait partir ».

Tous les Grenelle du monde n’y changeront rien : le sort  des femmes victimes de violences conjugales ne sera pas  allégé tant que la justice ne sera pas réellement formée  pour entendre leur souffrance, démultipliée au moment du  confinement.

«  Céline Marcovic livre un récit choc sur les difficultés rencontrées par les femmes battues pour faire valoir leurs droits devant la justice et la police. » Livres Hebdo

«  La présidente de l’association Avocats, Femmes et Violences y dissèque les failles du système judiciaire en matière de prise en charge des victimes de violences conjugales, entre imbroglios administratifs et manque de compréhension à leur égard. »  Madame Figaro

Ce livre est poignant et reflète malheureusement parfaitement, les manques du système judiciaire dans le prise en charge des femmes victimes de violences conjugales.

 

Chronique littéraire juillet 2022

Violences conjugales : six ans d'enfer avec un pervers narcissique manipulateur : GOURSAUD, Joane: Amazon.fr: Livres

Personne ne peut se douter de ce qui se passe lorsque la porte du domicile se referme tant son compagnon est charmant en public. Enfermée dans une vie chimérique, rythmée par la violence conjugale, cette femme courageuse et forte va fuir son domicile avec ses enfants âgés de deux ans et de six mois.

Cet ouvrage met bien en lumière les mécanismes des personnes malveillantes pour assouvir leurs besoins et généralement combler les manques dans leur enfance. Leurs victimes vivent à travers leurs propres blessures, ce qui les plongent dans l’ombre d’elles-mêmes.

L’auteur a bien détaillé et expliqué quels mécanismes et l’escalade de la violence que son conjoint a exercés sur elle. A la fin de son roman plusieurs profils de personnes malveillantes (harceleur, agresseur…) sont détaillés, de quoi mieux comprendre le comment du pourquoi.

Quant bien même, Joane Goursaud a vécu 6 années qui se résument à cela:  au début le paradis et à la fin l’enfer.

Généralement, les histoires ne sont pas les mêmes mais les mécanismes ne changent pas.

Ecouter son cœur et ses peurs…

Rédaction de l’article: Mme Olivia Daudier, collaboratrice de l’association Prendre Son Envol