TRIBUNE FÉMINICIDES 📣 de Nathalie Tomasini.

TRIBUNE. Féminicides : « Monsieur le Président, quand serons-nous entendues ? »

Près de 50 féminicides depuis le début de l’année. Une « terrible piqûre de rappel » soulignant « l’insuffisance » de l’action du président de la République contre les violences faites aux femmes, selon plusieurs personnalités et associations (Nathalie Tomasini, Femen France, Osez le féminisme, la Maison des femmes 93…). Elles lui adressent une lettre ouverte.

Voici leur tribune : « Monsieur le président de la République. 1er mai 2022, Vaulx-en-Velin : une mère de famille mortellement poignardée, son époux en garde à vue. 4 mai, Dordogne : l’autopsie confirme la thèse d’un féminicide suivi d’un suicide. 4 mai, Yvelines : un homme de 27 ans mis en examen pour féminicide. 8 mai, Lyon : une femme retrouvée morte, son compagnon en garde à vue. 9 mai, Saône-et-Loire : les corps de deux femmes et d’une enfant découverts poignardés, le suspect, père de la fillette, retrouvé mort. 9 mai,  Val-de-Marne : un homme poignarde sa compagne, lui coupe une oreille et lui crève les yeux. 14 et 16 mai, Béziers : de nouveaux féminicides…

 

Pouvons-nous encore fermer les yeux ? Ce mois de mai 2022, mois meurtrier de femmes et d’enfants, doit être pour votre gouvernement une terrible piqûre de rappel, qui souligne l’insuffisance de votre action. Presque 50 femmes sont mortes depuis le début de l’année. Il n’y a aucune baisse significative des chiffres des féminicides (141 en 2019 ; 110 en 2020 ; 121 en 2021).

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Oui, Monsieur le Président, au-delà d’une communication adroite en faveur d’une prise en charge des victimes de violences intrafamiliales, il n’y eu lors de votre précédent quinquennat, aucune réelle volonté politique qui ait pu se traduire en actions déterminantes et mise à disposition de moyens suffisants pour juguler ce fléau des violences conjugales qui s’avère pourtant être une priorité de santé publique.

Aussi, les victimes espèrent avec une fébrilité certaine que les ministres nouvellement nommés soient à la hauteur de cet enjeu sociétal qu’est cette nécessaire lutte contre les violences intra-familiales.

Monsieur le Président, quand serons-nous entendues ?

Monsieur le Président, en ce qui concerne les moyens mis en œuvre jusqu’à présent : que ce soient les téléphones grave danger ou les bracelets anti-rapprochement, ils sont, vous le savez, en nombre insuffisant au regard des 225 000 plaintes déposées pour violences conjugales chaque année en France. Au-delà du manque d’effectifs des policiers et magistrats qui encadrent l’ensemble des plaintes déposées, la majorité des associations et des professionnels avertis ont souhaité la création de brigades spécialisées violences conjugales et leur généralisation dans tous les commissariats de France, ainsi que la création de tribunaux spécialisés afin qu’il y ait une coordination réelle et efficace entre le juge civil et le juge pénal.

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Monsieur le Président, quand serons-nous entendues ? Au-delà des effets d’annonces, la formation des professionnels et la nécessaire radicalisation des sanctions à l’encontre des auteurs de violences conjugales ne sont toujours pas mises en œuvre. Compte tenu de la dangerosité des auteurs de violences conjugales et de la multiplicité des féminicides, il convient de :

  • Réfléchir à la nécessité de mettre en place des peines planchers pour ce type de crimes.
  • Réfléchir à introduire une nouvelle exception au principe de légitime défense pour les femmes atteintes d’un syndrome de femme battue, qui tuent leur compagnon violent pour ne pas mourir
  • Réfléchir à élargir l’appréciation de « l’abolition du discernement » des femmes victimes de violences depuis des années lors d’un passage à l’acte
  • Réfléchir, pour protéger les victimes de violences conjugales, notamment celles victimes de tentatives d’homicides, à la mise en place d’un processus d’exfiltration (avec système de protection et changement d’identité…)
  • Envisager, à l’ère du numérique, une application gouvernementale et gratuite dans les mobiles de toutes les Françaises en lien direct avec les commissariats les plus proches plutôt que la lourdeur de la fabrication et l’attribution des téléphones grave danger…

Cette réflexion doit être interministérielle, en lien étroit avec les associations de victimes qui pourraient être force de proposition d’une feuille de route pour le quinquennat à venir. Monsieur le Président, votre Première ministre Elisabeth Borne a exhorté « les petites filles de France à aller jusqu’au bout de leurs rêves », il vous appartient de leur en donner les moyens !

L’heure est grave, des femmes meurent, la colère des victimes est immense

Il vous faut désormais, au-delà des mots, poser des actes forts. L’urgence est le vote d’un budget spécifique violences conjugales à la hauteur des enjeux soit, à minima d’un milliard d’euros ! Si vous souhaitez maintenir comme une priorité la lutte contre les violences intrafamiliales pour les cinq ans à venir, il vous faut aujourd’hui mettre les moyens « sur la table ». En espérant, Monsieur le Président, que cette lettre publique ne restera pas lettre morte…

Elisabeth Borne, une femme première ministre !

Au nom de la place des femmes dans notre société et de la reconnaissance de leurs capacités et de leurs compétences c’est un pas déterminant que de voir aujourd’hui une femme titulaire d’un des « postes » politiques les plus importants de notre hiérarchie !

 

En dehors de toute considération pour un partie politique; c’est un véritable symbole! Un symbole fort! 

Il a fallut que 30 années se passe pour qu’une femme prenne la fonction de première ministre dans notre pays. Après Edith Cresson, Elisabeth Borne !  Prenons cela comme une force! Nous avons toute notre place! Battons nous pour exister, prenons notre place dans la société ! Nous avons la responsabilité de prendre « cette » place ! De brillez par nos idées, notre investissement et de transmettre nos compétences quelles qu’elles soient !

Stand-Up: Dispositif pour lutter contre le « harcèlement de rue » .

80% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics.

Nous en sommes témoins, mais nous détournons souvent le regard. Peut-être parce que nous ne savons pas quoi faire, comment aider. Le moment est venu de réagir. Chacune d’entre nous fait partie de la solution.

Agissons ensemble contre le harcèlement de rue.

Oréal Paris, l’ONG Right To Be et la Fondation des Femmes s’unissent pour lutter ensemble contre le harcèlement de rue. Stand up est un programme de formation permettant à chacune de mettre fin aux situations de harcèlement de rue, qu’on en soit témoin ou victime, grâce à des gestes simples, mais déterminants.

Le harcèlement de rue est parmi les violences sexistes les plus communes que subissent les femmes. C’est une réelle atteinte à leur liberté de mouvement. Il est urgent d’agir. Mais comment ? Grâce à Stand Up, ce sont des centaines de milliers de personnes qui pourront mieux comprendre et mieux réagir face à ces violences.

Cela se décline sous deux formes possibles:

  • une session de formation en 10 min via le site internet pour appréhender ce genre de situation soit en tant que témoin ou victime. 
  • des sessions de formations d’une heure en ligne ou en présentielle par des expertes

    Distraire

    Faites semblant de connaître la personne harcelée, demandez l’heure ou créez une distraction : soyez créative.

    Déléguer

    Trouvez une personne qui représente une forme d’autorité et demandez-lui de vous aider à intervenir.

    Documenter

    Filmez discrètement la scène et proposez à la victime de lui fournir la preuve ou de témoigner.

    Diriger

    Demandez au harceleur d’arrêter, rassurez la victime, demandez de l’aide (en évitant de vous confronter directement).

    Dialoguer

    Réconfortez la personne harcelée après coup, dites-lui que ce qu’elle a vécu n’est pas acceptable, agissez comme une amie.

Lien : Agissons ensemble contre le harcèlement de rue (standup-international.com)

Témoignage : Harcèlement de rue !

Je viens ici partager avec vous, une anecdote qui m’est arrivée à la fin de la semaine dernière.

 » En allant rejoindre ma voiture, garée en centre ville d’Alès, j’entends derrière moi un bruit de klaxon et la voix d’un jeune homme qui m’apostrophe en criant  » tu as un bon cul madame ! « . 

Ne voulant donner que peu d’importance à ce genre de réflexion pas très intelligente, je monte dans mon véhicule. 

Cependant, la voiture s’arrête à ma hauteur.

A son bord, 5 jeunes hommes tout au plus âgés d’une petite vingtaine d’année. Stupéfaite je descends ma fenêtre et lance d’un air interloqué  » Il y a un problème ? » . Le conducteur bredouille, son acolyte ne perds pas pied et rétorque  » Je voudrais bien voir ta culotte !  » .

Je précise qu’il est 10h du matin,  je porte un legging de sport et nous sommes en plein centre ville.

Je tente alors d’amorcer une discussion, avec ces jeunes en leur témoignant qu’ils sont clairement entrain de me manquer de respect et d’une manière plus globale de « salir » l’image de la femme de part ce genre de comportement…

Ils ont fini par s’excuser, bien que je pense que cela soit plus pour me contenter sur le moment, que le fait d’une réelle prise de conscience de leur part. »

81 % des femmes en France ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics

Je viens retranscrire cela pour alerter sur ce genre de situations qui arrivent, j’en suis convaincue à beaucoup d’entre nous et de manière récurrente.

La liberté d’être une femme et de se vêtir comme bon nous semble, ne dois pas induire ce genre de « comportement » chez la gente masculine.

Je suis à l’heure d’aujourd’hui, une femme qui à repris confiance en elle et qui est en capacité de « répondre » à ce genre de réflexions mais ce n’est pas le cas de la « moi » d’avant ou de bien des jeunes femmes, adolescentes en construction, femme en manque de confiance.

Une scène comme celle-ci peux détruire une « personne », Elle peux rentrer chez elle, décider de mettre un pull autour de sa taille, ou bien encore changer de pantalon… Cela n’est pas  normal.

La société révèle de plus en plus ses comportements  » machistes » et la justice tente aujourd’hui d’y trouver des réponses efficaces.

Alors que l’outrage sexiste dans la rue est le principal problème rencontré par les femmes et les jeunes filles dans le monde, la France fait désormais partie des pays où il n’est plus permis et où il ne doit plus être toléré d’invectiver, de suivre, d’humilier les femmes en les harcelant dans l’espace public.

Sifflements, commentaires gênants, interpellations, insultes, frôlement « accidentel » ou encore des attouchements ou des violences physiques… Toutes ces pratiques de harcèlement sexuel subies principalement par les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, dans l’espace public de la part d’inconnus de sexe masculin sont considérées comme un harcèlement sexuel de rue.

Ce comportement, qui n’a rien à voir avec de l’humour, des compliments ou toute forme de séduction, porte une atteinte inacceptable à la dignité et à la liberté des personnes visées qui sont souvent contraintes à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir

Harcèlement de rue et séduction ne doivent pas être confondus, alors que « la drague » se construit à deux avec respect et bienveillance, le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur en lui adressant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau ou de leur situation de handicap.

Nous devons toutes prendre conscience de ce « fléau » est lutter contre celui-ci. Nous devons faire valoir notre légitimité à être des femmes « libres » et nous ne devons pas subir ces regards, ces réflexions, ces humiliations !

Une femme engagée : Maître Tomasini Nathalie

L’avocate Nathalie Tomasini est une figure de la défense des violences faites aux femmes. 

Avocat au Barreau de Paris, a prêté serment en décembre 1989.

Exerce pendant 18 ans son activité en matière de droit des affaires et plus spécifiquement en droit immobilier.

Devenue en 2007 Directrice Juridique au sein de la branche immobilière d’un grand groupe financier, elle réintègre le Barreau de Paris en 2010 et décide, après avoir côtoyé la violence des banques d’affaires, de la crise immobilière et financière et de ses impacts sur le plan humain, de s’intéresser de plus près à cette violence initiale au sein de la cellule familiale : violence physique, harcèlement moral et violence psychologique.

Création en 2011 avec sa consoeur, Maître Bonaggiunta, du Cabinet BT & Associés pour lutter contre les violences faites aux femmes dans la sphère privée et professionnelle.

Formation (HEC) de coaching en 2016 pour maîtriser les outils de développement personnel et aider les victimes à affronter les procédures judiciaires ainsi que leur reconstruction.

Nathalie Tomasini, depuis 10 ans, a alerté la société française sur l’existence d’un fléau international, celui des violences conjugales et intrafamiliales, et sur la nécessité de faire avancer leur prise en charge en réfléchissant à la mise en place de nouveaux textes de loi en faveur des victimes et ce, à travers de grands procès médiatiques qui ont eu un retentissement international.

Un engagement européen : le 08 mars 2019, journée internationale des droits des femmes, Nathalie Tomasini a déclaré sa candidature aux élections européennes 2019, sur sa propre liste, À Voix Egales pour l’égalité des droits femmes / hommes.

A publié en 1999 un ouvrage « L’art et la Loi » aux éditions CEDAT

Co-auteur des ouvrages :
– « Acquittée » d’Alexandra Lange, édité en 2012 chez Michel Lafon ;
– « Le jour où j’ai dit Non », de Samia Jaber, édité en 2013, chez Michalon ;
– « Je voulais juste que ça s’arrête », de Jacqueline Sauvage, édité en 2017 chez Fayard ;
– « Une défense légitime », sur le Cabinet BT & Associés, co-écrit avec Janine Bonaggiunta, édité en 2020 chez Fayard.

 

L’affaire Bacot : Une affaire… – Tomasini & Avocats | Facebook

Extrait de la masterclass « L’Affaire Bacot » sur l’art de la plaidoirie pour les étudiants de l’ISD – Bing video

« Quand on veut protéger les agneaux,… – Tomasini & Avocats | Facebook

“Je veux être alignée avec les… – Tomasini & Avocats | Facebook

Un bracelet pour prévenir les violences conjugales

 

Face à une situation de violences conjugales, il est bien souvent difficile pour la victime de prévenir un proche ou les services de gendarmerie ou de police. Connecté à l’application App-elles, le bracelet APP’ELLES permet justement d’alerter rapidement et discrètement sur une situation de violences.

En effet, son apparence, calquée sur celle des bracelets sportifs, lui permet de passer inaperçu et il se déclenche à l’aide d’une pression de quelques secondes sur un bouton poussoir.

Grâce à une connexion en Bluetooth au téléphone portable de la porteuse du bracelet, un appel est alors passé à un proche, parmi les trois « personnes de confiance » identifiées par la victime lors de la perception du matériel.

 

 

Le bracelet APP’ELLES n’est pas un dispositif d’État, comme peuvent l’être le Téléphone grave danger et le Bracelet anti-rapprochement. Il est distribué gratuitement aux victimes se rapprochant d’association. Il est peut être, par ailleurs, un outil pour une aide à la reconstruction afin de procurer un « sentiment » de sécurité à la victime ce qui détermine un véritable impact psyvhologique.

Le dispositif peut également fonctionner sans bracelet, via l’application gratuite APP’ELLES, que la victime et les tiers de confiance qu’elle aura désignés sur l’application devront avoir téléchargée sur leur portable. Ce dispositif d’alerte est ainsi accessible à tous. À noter que le bracelet, également indissociable de l’application, devrait se transformer prochainement en bouton d’alerte, qui pourra être porté dans la poche, dans un sac ou comme en pendentif comme un bijou.

Le bracelet APP’ELLES dispose également de la fonctionnalité d’enregistrement vocal. Lorsque la victime presse le bouton poussoir, le bracelet enregistre systématiquement la scène, en plus de déclencher l’appel.

Un grand pas pour l’association  » prendre son envol »

Ce lundi 25 avril 2022,

Je suis heureuse et j’ai une immense fierté de pouvoir dire que  » l’association prendre son envol  » à désormais ces premiers bureaux !

 

C’est avec une joie profonde que je vous informe qu’une permanence se tiendra désormais à l’espace André Chamson au Boulevard Louis Blanc, 2 place henry Barbusse 30100 Alès.  

Les lundis matins de 9H30 à 11H30 et les jeudis après-midis de 13H30 à 16H 

Ce lieu est ouvert à toutes celles qui le désirent. Nous vous recevrons afin d’échanger avec vous et de vous permettre de « trouver » une oreille attentive. Il s’agit d’entretien privé, totalement confidentiel.

Notre rôle est avant tout de vous écouter et si vous en exprimer le désir de vous orienter auprès des professionnels compétents pour effectuer vos démarches.

Nous proposons un soutien, et prônons le droit à la liberté de chacune et nous serons là pour vous accompagner,  et mener avec vous une  » reconstruction ». 

Vous pourrez, par la suite, si vous le souhaiter, partager des moments d’échanges, dans le cadre de l’association, par le biais d’activités tel que la pratique sportive, des ateliers culinaires, l’art thérapie, des temps esthétiques etc.

Nous vous attendons, n’hésitez pas à venir pousser cette porte.

Ne perdez jamais espoir!

Le dispositif ANGELA à Nîmes !

 

Créer un réseau de lieux sûrs sur le territoire nîmois

L’objectif de ce dispositif est de permettre à une personne qui se sent harcelée ou importunée dans l’espace public de se rendre dans un établissement « refuge » et demander « où est Angela ? ». Le commerçant désigne alors une zone de repli d’urgence à l’abri des regards (réserves, bureaux…) afin d’isoler la victime et appeler un membre de sa famille, un taxi ou les forces de l’ordre selon la gravité des faits.

Des commerçants nîmois mobilisés

Boutiques de prêt-à-porter, agences immobilières, épiceries, restaurants, cavistes, animaleries, boutiques de décoration… plus de 150 commerces nîmois ont répondu présent à l’appel de la Ville. 40 d’entre eux ont d’ores et déjà suivi la première formation dédiée, animée par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (C.I.D.F.F.) du Gard. Les autres commerçants pourront participer aux prochaines séances programmées les 10, 17 et 23 mars. Un autocollant « #OUESTANGELA » est remis à chaque commerçant pour apposer ce document à l’entrée de son établissement. Ce sticker est accompagné d’un flyer/mémo de la conduite à suivre en cas de sollicitation d’usager.

Une campagne créée par la Ville

Si l’initiative « Ask for Angela » est née au Royaume-Uni en 2016, la Ville a dû créer et prendre en charge la campagne de communication du dispositif et sa mise en œuvre auprès des établissements commerciaux nîmois.

Une brique dédiée sur l’application de la Ville

La Ville a créé une brique « Angela » sur son application mobile de services aux usagers « Nîmes ». Mise en ligne d’ici la fin de la semaine, elle sera amenée à être enrichie afin de répondre aux attentes des nîmois. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux usagers de localiser les commerces participants à l’opération. Cette brique vient compléter les différents services proposés : actualités de la ville, démarches en ligne, identification des commerces, menus de la cantine, signalement de dysfonctionnement sur l’espace public, stationnement…Pour rappel l’application « Nîmes » est téléchargeable sur tous les stores Android et Apple.

L’emprise, la comprendre pour mieux s’en libérer.

Le phénomène d’emprise, relatif aux situations de violences conjugales et intrafamilial et encore mal compris de notre société.

En effet,  l’emprise est un engrenage central des violences faites aux femmes.

L’emprise c’est comme un iceberg : on n’en voit que la surface émergée, les violences physiques, les homicides. Mais si la personne sous emprise ne réagit plus aux coups, c’est parce qu’en amont, ces coups ont été préparés par de la violence psychologique. La victime a fini par s’habituer à être dénigrée, disqualifiée…

L’emprise est un phénomène de violences psychologiques qui s’installent dans le temps. Ca commence par une phase de séduction narcissique, une alternance de violences et de marques d’affection. Un brouillage s’opère. Des choses agréables sont dites, suivies par des choses déplaisantes qui vont être justifiées par des petites phrases comme « oh ça va, tu n’as pas le sens de l’humour ! » La personne sous emprise qui reçoit ces dénigrements va les intégrer, se dire « c’est vrai ».

Sur le registre cognitif, ces messages contradictoires ont un effet paralysant sur le cerveau. Ce brouillage entraîne la perte de l’esprit critique. Les personnes sous emprise ne savent plus à quel moment réagir. Vulnérables, ça les amène à se laisser soumettre.

Lorsque ça se passe mal, la personne sous emprise se raccroche à l’idée que quelquefois son agresseur a été gentil.

L’emprise, c’est comme un lavage de cerveau. A un brouillage, renforcé par un climat d’intimidations (portes qu’on claque, couteau avec lequel on joue) et de menaces (celles d’enlever les enfants, d’arrêter de verser de l’argent. voire de chantage au suicide). L’emprise se traduit aussi par un contrôle, renforcé à notre époque par les nouvelles technologies.

Autre mécanisme qui renforce l’emprise : l’isolement. Les personnes sous emprise sont isolées de leur famille, leurs amis, leur vie sociale, leur travail. Ça se fait progressivement, au gré de petites remarques sur son entourage par exemple, « Oh tu sais, tu vaux mieux que ta famille ». Ainsi, la victime perd ses alliés éventuels pour quand elle voudra partir.

La soumission est aussi une stratégie d’adaptation. En choisissant l’opposition frontale, elle pourrais augmenter la violence.

Ça prend du temps, et les personnes sous emprise ont besoin de soutien. Ce qui décourage les intervenants, c’est lorsque elles se décident à partir puis reviennent auprès de leur compagnon. Mais c’est normal. C’est le résultat de l’emprise, elles ont été tellement conditionnées par ce procédé qu’il faut qu’elles testent leur capacité d’autonomie.

De nos jours encore, malgré le fait qu’on met plus en lumière la problématique des violences conjugales, le phénomène d’emprise, subtil, n’est pas défini dans le code pénal. L’institution judiciaire a parfois du mal à s’emparer de ce concept faisant appel à des notions psychologiques, voire psychiatriques.

Hors, cette notion d’emprise est fondamentale pour comprendre pourquoi les femmes victimes de violences conjugales restent auprès de leurs conjoints violents ou reviennent en moyenne sept fois au domicile quand elles décident de parler ou de porter plainte. Mais elle est encore connue du grand public et pas reconnue en tant que tel dans la loi.

Conférence : L’emprise, la comprendre pour s’en libérer – Bing video

Il est important, d’appréhender, de s’informer, de se former à cette notion afin de pouvoir entendre, écouter, orienter et apporter la meilleure prise en charge possible aux victimes de violences conjugales. 

Actualité : Pétition « 1 milliard contre les violences conjugales »

Avec nous, demandez aux candidat.e.s à la Présidentielle 2022 de s’engager !

 Depuis des années, nous, les associations à leurs côtés, demandons des actes forts pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux inégalités. Pourtant, vous en êtes témoins, vous en êtes victimes, les injustices perdurent. Cette élection présidentielle est l’occasion de nous faire entendre une bonne fois pour toutes. Notre demande est claire : nous voulons 1 milliard et un plan d’urgence, dans les 3 premiers mois du prochain quinquennat. Nous n’accepterons pas moins. Candidates et candidats à l’élection présidentielle : Ecoutez-nous bien !

Eléonore, Muriel, Lisa, Elsa-Marie, Amélie, Céline, Nana, Simone, Amanda,… Ces prénoms sont ceux de femmes tuées par leur conjoint ou leur ex depuis le début de l’année 2022. Amanda Glain, l’une des dernières victimes en date de ces violences machistes, a été étranglée par son ex-conjoint, un policier. Il avait toujours son arme de service et avait été condamné en 2019 pour violences conjugales… à suivre un stage de sensibilisation.

Nous nous appelons Anne-Cécile, Dominique, Françoise, Sarah, ou Danielle. Nous sommes responsables d’associations, qui, comme tant d’autres, accompagnons au quotidien des femmes qui vivent inégalités et violences et sommes témoins de la gravité de la situation. Comme vous, le décalage entre les discours et les actes nous révolte. Pour que cela cesse, nous avons besoin de vous, maintenant.

Il nous arrive d’être à la limite du découragement tant les moyens manquent pour répondre aux femmes qui nous demandent de l’aide. Si chaque situation est unique, le problème est toujours le même : pour les femmes, l’égalité est un slogan plus qu’une réalité. Jour après jour, les témoignages se suivent et se ressemblent: femmes héroïnes qui voient leurs plaintes se transformer en non lieu, femmes menacées à qui on refuse un hébergement, femmes courageuses mais sous-payées ou harcelées au travail, femmes fortes mais malmenées et épuisées par leur double journée. Un quotidien d’autant plus difficile qu’elles cumulent les discriminations et les vulnérabilités.

Bien sûr, à force d’alerter, nous avons gagné des améliorations. Mais elles restent en deçà des besoins : petites augmentations budgétaires, ajustements législatifs et effets d’annonce ne font pas une politique ambitieuse et efficace pour plus d’égalité. Ce n’est qu’une infime partie de ce qu’il faudrait faire pour mettre derrière nous cette situation indigne.

Trop souvent on nous a  dit  “il faut du temps”, “il faut voir”, “ça va venir”. La vérité c’est que sans vous, nous n’y arriverons pas.  2022 est une année d’élection présidentielle. C’est le moment ou jamais de nous faire entendre, et pour cela nous avons besoin de vous.  

Nos demandes sont  simples : 1 milliard contre les violences conjugales et un plan d’urgence pour mettre fin aux inégalités constitué a minima des 10 mesures détaillées ci-dessous, que nous demandons aux candidat.e.s d’intégrer à  leur programme. 

Cette demande, nous la formulons à tou.te.s les prétendant.e.s républicain.e.s à l’élection présidentielle. Depuis le Train pour l’Egalité qui circulera partout en France du 26 février au 7 mars, nous leur demandons, en votre nom, de s’y engager.

Cette élection présidentielle peut tout changer. Aidez-nous à nous faire entendre, pour Amanda et toutes les autres : plus nous serons à signer cette pétition, plus les candidat.e.s nous écouteront et passeront des paroles aux actes. Nous voulons 1 milliard et un plan d’urgence, dans les 3 premiers mois du prochain quinquennat. Demandez-le avec nous et avec toutes les associations qui soutiennent notre démarche. Pour faire en sorte que pour une fois,  on nous écoute bien, signez la pétition.

 

Le lien pour se rendre sur le site afin de signer la pétition :

1 milliard contre les violences conjugales – signez la pétition ! | Fondation des Femmes