CAMPAGNE #PLUSJAMAISSEULES

A l’occasion des 5 ans du mouvement #MeToo, véritable séisme de libération de la parole des femmes, la Fondation des Femmes lance une grande campagne de sensibilisation et de collecte de fonds pour rappeler à quel point les femmes victimes de violences sexuelles se retrouvent isolées face à une société et un système qui les écrase et les décourage.
Attention : ce qui suit rapporte des faits de violences sexuelles. Si vous avez été victime de viol ou d’agression sexuelle, ce n’est jamais de votre faute.

Visuel visage Plus Jamais Seules

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Sophie Marceau : « Les femmes doivent se réveiller pour leurs droits »

La comédienne est à l’affiche du film « Une femme de notre temps » et d’une exposition à la Cinémathèque à Paris.

Sophie Marceau

Sophie Marceau est à l’affiche du film Une femme de notre temps et d’une exposition à la Cinémathèque à Paris. Avec un tel titre, RTL a demandé à l’actrice culte du cinéma français son regard sur le féminisme aujourd’hui. La comédienne défend un point de vue humaniste et semble préférer ne pas vouloir mettre les gens dans des cases.
« Être féministe aujourd’hui… Bon, il y a plusieurs courants et les mots en -isme ça ne me plaît pas trop, commence Sophie Marceau. Moi, je suis féministe dans le sens où je suis pour ce mouvement de dialogue, de parole, de dire les choses qui sont cachées… Le mouvement Me Too est parti du cinéma, on est exposé, on peut parler mais il y a de la violence dans les deux sens, il ne faut pas tout amalgamer. »

« [Le féminisme] est un sujet qui est super important. Aujourd’hui, dans la politique, à chaque émission, on parle des femmes maintenant, explique l’actrice. Comment on traite les femmes, c’est comment on traite la nature, la Terre… Il est temps que les êtres humains se réveillent. Les femmes doivent se réveiller pour leurs droits, leur parole et les hommes également. »

Verdict exceptionnel !

Assises du Loiret : un homme jugé pour tentative de meurtre sur sa compagne en 2019 à Ouzouer-sur-Loire

C’est un nouveau procès qui s’ouvre ce matin devant la cour d’assises du Loiret. Le procès de Fabien Langlois. Cet homme, âgé aujourd’hui de 40 ans, comparait pour tentative de meurtre sur son ex-compagne dans la nuit du 9 au 10 décembre 2019 à Ouzouer-sur-Loire, commune située sur la route d’Orléans à Gien.

La victime, alors âgée de 35 ans, avait été grièvement blessée au bras par un coup de fusil de chasse. L’accusé avait ensuite retourné l’arme contre lui. Verdict attendu vendredi.

L’alcool dès l’âge de 10 ans

Fabien et Bénédicte sont ensemble depuis l’adolescence, ils se sont pacsés en 2008, ils ont deux enfants. Ces dernières années, la vie du couple s’est dégradée, émaillée de violences conjugales, de ruptures en réconciliations, sur fond de profond alcoolisme de l’accusé qui le rend jaloux et possessif. Né à Pithiviers au sein d’une fratrie de cinq enfants dont les parents font office de famille d’accueil, Fabien croise l’alcool pour la première fois à l’âge de 10 ans. A cette époque, il dit avoir été agressé sexuellement par des enfants placés.

En 2018 en arrêt de travail après avoir été opéré, il fréquente alors les rassemblements de gilets jaunes où il consomme massivement de l’alcool. Finalement en 2019, après avoir été salarié pendant 19 ans comme préparateur de commande puis cariste, il est licencié en novembre pour ses retards et son comportement. Rentré alcoolisé de la chasse ce 9 décembre de cette même année, un plus tard dans la soirée alors que le couple est couché, Fabien Langlois s’en prend une fois encore à Bénédicte.

Un coup de fusil de chasse avant de retourner l’arme contre lui

Une dispute éclate, Bénédicte tente de descendre à la cuisine mais Fabien la jette sur le lit et tente de l’étrangler avant de la relâcher selon la mère de famille. Toujours d’après la victime, l’accusé aurait ensuite menacé « _je vais te flinguer et je vais me flinguer après comme ça on sera tranquill_es ». Après avoir été chercher son fusil dans la voiture, il tire sur elle, dans le salon, quasiment à bout portant, la blessant lourdement au bras.

Le père de famille retourne ensuite l’arme contre lui, devant ses enfants de 6 et 12 ans, appuie sur la détente, se blesse grièvement au visage, tombe inconscient quelques minutes puis se relève avant de tenter de se pendre dans le jardin. Il est interpellé sans résistance par les gendarmes aux abords du domicile. S’il ne conteste pas les faits, Fabien Langlois nie en revanche avoir voulu volontairement donner la mort à son ex-compagne.

Une main courante à la gendarmerie

La qualification retenue de tentative d’homicide volontaire Me William Bourdon, le défenseur de Fabien Langlois, la conteste aussi. Pour l’avocat, un des ténors du barreau de Paris, qui a défendu notamment des gilets jaunes à Montargis, son client n’a pas visé sa conjointe, il a voulu lui faire peur et sa consommation excessive et chronique d’alcool a influencé sa personnalité et les faits. Une thèse à laquelle sera sûrement loin de souscrire Me Nathalie Tomasini, l’une des protagonistes de la très médiatique affaire Jacqueline Sauvage. Nul doute que l’avocate de la victime va s’appuyer sur le lourd passif de l’accusé, notamment condamné en 2005 à Montargis à un an de prison dont neuf mois avec sursis pour violence aggravée. En 2003, dans une fête de village, il avait frappé lors dune bagarre un homme avec une barre de fer causant son infirmité permanente.

L’avocate, spécialiste en violences conjugales, ne manquera pas non plus de faire état de la main courante déposée par la victime à la gendarmerie de Gien quelques semaines seulement avant le drame. Lors d’un nouvel accès de violence, son compagnon lui avait cassé ses lunettes en lui tirant les cheveux avant de l’enfermer dans la maison pour l’empêcher de partir.

Verdict exceptionnel !
20 ans de réclusion criminelle avec peines complémentaires :
– interdiction du port d’armes pendant 15 ans,
– suspension du permis de chasse pendant 15 ans,
– suivi socio-judiciaire pendant 10 ans,
Et surtout, retrait de l’autorité parentale sur ses deux enfants.

Merci pour votre générosité : Centrakor Alès !

L’association Prendre son Envol remercie chaleureusement, le magasin Centrakor Alès pour ses bons d’achats offerts pour pouvoir meubler et équiper le futur local permanent de l’association.

Cela va permettre de recevoir les victimes, dans un cadre rassurant et chaleureux, propice à la détente et au lâcher prise.

Merci au nom de toutes ses femmes que nous allons pouvoir,  très bientôt accueillir.

CENTRAKOR ALES 30100

 

Notre première donation par le Lions Club Alès

J’ai été très honorée, en ce jeudi 22 septembre, de recevoir la première donation de « Prendre son Envol » , de la part du Lions Club, à la mairie d’Alès.

 

Ce coup de pouce, va pourvoir permettre de débuter les projets qui ont étés pensés et élaborés depuis maintenant 2 ans.

Nous allons, bénévoles et professionnels sensibilisés, encadrés les ateliers proposés dans le cadre de la reconstruction des femmes victimes de violences conjugales; ayant pour but de leur redonner une estime de soi, revaloriser leur confiance en elles et les aider à se réapproprier leur corps et leur esprit.

Merci, encore au nom de toutes ces femmes que nous allons aider. 😊

Chaque aide, quelle qu’elle soit est précieuse et nourricière pour le développement de notre projet!

 

 

Pour comprendre: Le cycle de la violence conjugale

Dans une relation conjugale marquée par la violence, le cycle se répète plus ou moins régulièrement et s’accélère avec le temps. En voici le processus, inspiré du schéma du Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale.

 

PHASE 1 : L’ESCALADE
Mise en place du système d’emprise
L’agresseur exerce des pressions psychologiques, contrôle, isole la victime.
La victimese sent inquiète, tente d’améliorer le climat, fait attention à ses propres gestes et paroles.

PHASE 2 : L’EXPLOSION
Épisode de violences (quelle que soit la forme)
L’agresseur donne l’impression de perdre le contrôle de lui-même mais prend en fait le contrôle de la situation.
La victime ne comprend pas et tente de calmer la situation.

PHASE 3 : LE TRANSFERT
Minimisation de la violence
L’agresseur porte la responsabilité des violences sur sa partenaire.
La victime se sent responsable de la situation.

PHASE 4 : LA « LUNE DE MIEL »
Moyen utilisé par l’auteur pour reconquérir la victime
L’agresseur promet un changement.
La victime lui donne une chance, lui apporte son aide, constate ses efforts, change ses propres habitudes.

L’ACCÉLÉRATION DES ÉPISODES DE VIOLENCE LAISSE LA VICTIME DE PLUS EN PLUS ÉPUISÉE,
Dans la confusion quant à l’analyse de sa situation et des responsabilités, dans le doute sur ses capacités à s’en sortir. Il faudra un événement déclencheur pour que la victime comprenne que son conjoint cherche à la détruire et que sa vie (et celle de ses enfants éventuellement) est en danger.

 

La Gardoise Alexandra Lamy récompensée pour sa première réalisation tournée dans les Cévennes

La comédienne d’origine alésienne Alexandra Lamy a reçu le prix du meilleur unitaire au Festival de la fiction TV de La Rochelle, pour sa première réalisation « Touchées ». Tourné à Anduze, le beau téléfilm sur la reconstruction de femmes victimes de violences sera diffusé jeudi 22 septembre à 21 h 10.

Alexandra Lamy a fait mouche ! Samedi, au terme du Festival de la fiction TV de La Rochelle, la comédienne a reçu pour sa première réalisation, Touchées, qui traite des violences faites aux femmes et de leur reconstruction par l’escrime, le prix du meilleur unitaire.

Une récompense qui l’a, si l’on ose dire, énormément touchée. Et ce, d’autant plus qu’elle l’a reçue des mains de Sandrine Bonnaire, qui l’avait dirigée dans son propre premier long-métrage (J’enrage de son absence en 2012). Présidente du jury, cette dernière a elle-même été surprise par l’émotion en appelant sur la grande scène de la Coursive où avait lieu cette cérémonie de clôture, sa « sœur d’armes ».

Parcours croisé de trois victimes de violences conjugales et sexuelles

C’est précisément ce dont il est question dans Touchées : de sororité, de solidarité, d’émotion partagée. Adapté d’un roman graphique de Quentin Zuttion, paru chez Payot en 2019, le téléfilm suit le parcours croisé de trois victimes de violences conjugales et sexuelles qui tentent de se reconstruire, grâce à un atelier d’escrime thérapeutique proposé par une association d’aide aux femmes.

Il y a Lucie (Mélanie Doutey) qui a fui avec son petit garçon, un mari violent et en tremble encore de terreur ; Tamara (Chloé Jouannet) qui protège sa fragilité sous un blindage d’agressivité et d’excès; et Nicole (Claudia Tagbo) qui a perdu toute estime d’elle-même et vit, recluse, invisible, avec sa chienne. Autour de ce trio : un chœur de femmes blessées, désorientées mais debout.

Alexandra Lamy ne se laisse pas déborder par la profondeur de son engagement pour la cause des femmes, ni par son affection pour sa terre cévenole où elle a choisi de situer l’action de son film. Elle reste focus. Concentrée sur son sujet, qu’elle ne surplombe pas, ni n’écrase. Elle le cadre droit dans les yeux, à hauteur de femme, sans dogmatisme, ni misérabilisme. La caméra est à l’épaule, mais le point sur le cœur. C’est en sœur d’âme qu’elle filme ces « sœurs d’arme » (on y revient) ou plutôt qu’elle les embrasse du regard, en ce sens qu’elle les étreint dans un élan de sororité tout en cherchant à saisir dans son ensemble, ce qu’elles incarnent.

Plus que les violences en elles-mêmes, dont chaque jour nous rappelle l’insupportable réalité, c’est la reconstruction qui lui importe. « On fait quoi, après ? Voilà ce qui m’intéresse », confiait à Midi Libre, en février, Alexandra Lamy.

« Comment peut-on avancer ? En montrant mon film je me suis rendu compte que les hommes aussi étaient très touchés, bouleversés même… Je mets en scène des personnes qui ont subi des violences, des traumatismes, mais qui se bagarrent pour sortir la tête de l’eau et se reconstruire, et je crois que c’est ça qui touche. Je montre combien cela peut être long et dur de se remettre, qu’il faut du courage pour demander de l’aide, pour aller dans une association, pour parler… »

Patient, attentif, son film suit ce parcours vers la résilience, sans occulter ce qu’il comporte d’épreuve et d’échec. Il montre aussi qu’être aidé, cela s’apprend, cela peut toujours s’apprendre, et qu’il est toujours temps de se soigner, avant qu’il ne soit trop tard.

Un outil d’évaluation: le violentomètre

Le violentomètre est un outil d’auto-évaluation, avec 23 questions rapides à se poser, qui permettent de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.

Créé en Amérique latine, le violentomètre a été repris et adapté en 2018 par l’Observatoire des violences envers les femmes du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, en partenariat avec l’Observatoire parisien de lutte contre les violences faites aux femmes et l’association En Avant Toute(s).

Présenté sous forme de règle graduée, le violentomètre rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une graduation colorée par 23 exemples de comportements types qu’un partenaire peut avoir.

Il indique s’il s’agit d’une relation saine en vert, s’il s’agit de violences qui n’ont pas lieu d’être en orange, et les cas de danger ou demander de l’aide pour se protéger est nécessaire.

Bien qu’il ait été conçu au départ pour les adolescentes et les jeunes femmes, le violentomètre s’adresse à toutes et tous, femmes et hommes quel que soit leur âge.

Au verso du violentomètre, la définition du consentement est rappelée : « Le fait de donner son accord de manière consciente, libre et explicite à un moment donné pour une situation précise. »

Le violentomètre est disponible à l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis.

 

Pour comprendre: le pervers narcissique

Un pervers narcissique ou une personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique est une personne qui a une image dévalorisante d’elle-même et qui se valorise en rabaissant les autres. Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes par la perversion narcissique.

Cette personne se donne l’apparence d’un être supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer. Elle manipule les proches de son entourage et ne ressent aucune culpabilité lorsqu’elle blesse les autres.

Le pervers narcissique peut être un conjoint, un ami, un collègue ou même un membre de sa famille, avec qui on entretient un lien étroit.

Le pervers narcissique :

  • entretient une communication floue ;
  • change fréquemment d’opinion ;
  • raconte des mensonges ;
  • éprouve de la jalousie ;
  • est incapable d’avouer ses torts ou d’assumer la responsabilité de ses actes ;
  • est incapable de reconnaître les besoins ou les sentiments d’autrui ;
  • est continuellement en quête de reconnaissance ou de succès ;
  • présente parfois plusieurs visages, par exemple, le passage d’une profonde tristesse à la colère lorsqu’il est contrarié ;
  • n’est pas conscient du mal qu’il provoque. Cependant, l’influence qu’il exerce sur autrui est calculée.

La personne qui est victime du pervers narcissique :

  • ressent de la culpabilité ;
  • se sent dévalorisée ;
  • reçoit de nombreuses critiques ;
  • ne se sent plus elle-même ;
  • sent qu’elle doit faire attention à tout ce qu’elle dit et fait pour ne pas contrarier l’autre.

Causes du trouble de la personnalité narcissique

Les causes du trouble de la personnalité narcissique sont à la fois complexes et inconnues.

Une enfance dysfonctionnelle (enfants surprotégés, enfants sur qui on a des attentes extrêmement élevées, enfants abusés ou négligés) pourrait être en cause.

Il est possible qu’un désordre génétique ou neurobiologique soit à l’origine de ce trouble de la personnalité mais rien n’est à ce jour prouvé.

Complications chez le pervers narcissique

Lorsqu’il n’est pas traité, un trouble de la personnalité narcissique peut conduire à :

  • l’abus d’alcool ou de drogues ;
  • la dépression ;
  • des pensées ou des comportements suicidaires ;
  • des difficultés relationnelles ;
  • des difficultés au travail ou à l’école.

Personnes à risque de tomber dans la perversion narcissique

  • Les personnes qui ont une faible estime d’elles-mêmes ou qui sont en situation de dépendance affective ;
  • les personnes qui ignorent l’existence du trouble de la perversion narcissique ou celles qui ne conçoivent pas qu’elles puissent exister.

 

PODCAST. Victime de violences conjugales, Rachida tend désormais la main à celles qui en ont besoin

Violentée par son mari pendant 17 ans, Rachida a su s’en sortir. Aujourd’hui, elle soutient celles qui ont simplement besoin d’être crues.

En tout premier lieu, elles aimeraient qu’on leur dise “Je te crois”. Rachida ne veut pas cacher la vérité : elle savait que quelque chose n’allait pas chez cet homme rencontré à travers son travail.

En 2019, 142 310 personnes ont été victimes de violences conjugales en France selon le ministère de l’intérieur. Ces victimes sont à 88 % des femmes. 146 épouses, petites copines ou compagnes ont été tuées par leurs conjoints cette même année.

Au regard de son histoire, Rachida va nous faire suivre le parcours qu’elle a pris pour tenter de se faire entendre, de se protéger, de continuer à vivre avec ses 4 enfants après avoir été violentée pendant 17 ans par son mari. Rachida est une femme forte, rebelle, autonome. À la vingtaine, elle fait le choix de vivre sa vie. Elle quitte l’Algérie pour la France, avec la volonté de s’affirmer en tant que femme.

Au fil des 8 épisodes de cette série, à chaque étape de ce parcours, Rachida nous emmène rencontrer ceux qui l’ont cru, ceux qui l’ont sauvée, ceux qui lui ont dit de croire en elle, ceux à qui elle a dû se confronter aussi. Parce qu’aujourd’hui, Rachida est de nouveau une femme forte, rebelle et autonome, dont le cheval de bataille est de sauver les autres et de leur dire : Je te crois.

PODCAST. Victime de violences conjugales, Rachida tend désormais la main à celles qui en ont besoin (positivr.fr)