Isabelle Rome, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, lance ce vendredi dans le Val-d’Oise, la première expérimentation du pack « nouveau départ » pour aider les femmes victimes de violences conjugales. Le dispositif sera généralisé « d’ici à la fin 2025 ».
3. Où est-il lancé ?
Ce dispositif sera expérimenté pendant douze semaines dans le Val-d’Oise « Puis dans quatre autres territoires, dont un rural et un territoire des Outre-mer », précise Isabelle Rome. « Nouveau départ » sera ensuite « généralisé progressivement jusqu’à la fin 2025. » Par ailleurs, le rapport de la mission confiée à deux parlementaires pour réfléchir à une « justice spécialisée » dans les violences faites aux femmes sera rendu « début mars », ajoute la ministre.
4. Quelles sont les réactions des associations ?
L’annonce ne fait pas encore sensation. Sur France Info , Michelle Dayan, présidente de l’association Lawyers For Women, qui lutte contre les violences faites aux femmes, a émis, ce vendredi, quelques doutes. « Je crains qu’on ne se trompe d’arme pour lutter contre les violences faites aux femmes », déplore l’avocate, pour qui les victimes « ont besoin de justice, pas d’un pack ». Pour elle, le dispositif sous-entend aussi que « c’est à la victime de quitter le domicile mais c’est au conjoint violent de partir »17
Un dispositif pour sauver des vies. La ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a détaillé, ce vendredi 3 mars 2023, les contours du pack « nouveau départ », destiné aux femmes victimes de violences conjugales sur France 2. Ce même jour, une première expérimentation est lancée dans le Val-d’Oise, six mois après l’annonce de sa création.
1. C’est quoi ce pack ?
Ce pack est destiné « à aider les femmes qui se sentent en situation de danger auprès de leur conjoint violent, à s’extraire des griffes de celui-ci », explique la ministre, invitée sur la chaîne télévisée. Pour l’ancienne magistrate, il s’agit de « permettre à ces femmes de partir avant qu’il ne soit trop tard » et ainsi, faciliter « ce parcours qu’elles peuvent imaginer très compliqué. »
2. Comment ça marche ?
Une femme victime de violences pourra se rendre auprès « d’une association, un médecin, à la police ou même auprès d’un maire dans un village » pour alerter sur sa situation. « Cette personne va pouvoir ensuite faire un signalement et contacter un seul référent » par département.
Ce signalement déclenchera auprès des « autres partenaires les aides financières » nécessaires pour favoriser un « retour à l’emploi », la « garde d’enfants », « l’accompagnement psychologique » ou encore le déclenchement d’un « hébergement d’urgence », liste la ministre. Fait important, le pack n’est pas conditionné à une plainte.
Lire aussi : Violences conjugales : vers une aide d’urgence pour les victimes
Pour rappel, « seules 34 % des victimes de violences conjugales portent plainte », appuie la responsable. Selon le gouvernement, les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire. Soit une augmentation de 21 % par rapport à l’année passée.
3. Où est-il lancé ?
Ce dispositif sera expérimenté pendant douze semaines dans le Val-d’Oise « Puis dans quatre autres territoires, dont un rural et un territoire des Outre-mer », précise Isabelle Rome. « Nouveau départ » sera ensuite « généralisé progressivement jusqu’à la fin 2025. » Par ailleurs, le rapport de la mission confiée à deux parlementaires pour réfléchir à une « justice spécialisée » dans les violences faites aux femmes sera rendu « début mars », ajoute la ministre.
4. Quelles sont les réactions des associations ?
L’annonce ne fait pas encore sensation. Sur France Info , Michelle Dayan, présidente de l’association Lawyers For Women, qui lutte contre les violences faites aux femmes, a émis, ce vendredi, quelques doutes. « Je crains qu’on ne se trompe d’arme pour lutter contre les violences faites aux femmes », déplore l’avocate, pour qui les victimes « ont besoin de justice, pas d’un pack ». Pour elle, le dispositif sous-entend aussi que « c’est à la victime de quitter le domicile mais c’est au conjoint violent de partir ».