Actualité : « Violences conjugales : quand l’arme est économique »

Elles sont une partie immergée de l’iceberg des violences conjugales. Dans « La Story », le podcast d’actualité des « Echos », Michèle Warnet et ses invitées font le point sur la forme que prennent les violences économiques, et sur les moyens de s’y attaquer.

Dans les situations de violences conjugales, le compte en banque peut  être une arme utilisée contre la victime. Selon l’association Solidarités Femmes qui est depuis plus de 30 ans derrière le 3919, numéro gratuit et accessible 24h/24 pour déclarer des faits de violences, les victimes économiques de leur conjoint représentaient près de 25 % des appels en 2021. Une augmentation de 6 points sur 2020.

Ces faits sont souvent plus tus et plus tardivement identifiés que ceux de violences physiques. Un refus de payer les frais de cantine d’un enfant ou le non-paiement d’une pension alimentaire en font pourtant partie. Cela peut aller jusqu’à la confiscation des moyens de paiement, au détournement des salaires ou des aides sociales ou encore à la prise de crédits engageant le conjoint victime sans son accord.

Leviers d’action

Il y a sur ces derniers faits des leviers d’action quand on est une banque ou un organisme de prestations sociales. La loi Rixain, entrée en vigueur fin 2022, précise que le salaire, les allocations ou les prestations sociales doivent désormais être versés sur un compte dont le bénéficiaire est le titulaire.

L’agence chargée du recouvrement des pensions alimentaires (Aripa) qui collecte directement les sommes dues auprès de l’ex-conjoint, afin de prévenir le risque de pension impayée a elle été mise en place en janvier 2023. Quant à l’entreprise, elle commence à s’emparer du problème . Le travail représentant pour beaucoup victimes un lieu sûr où l’écoute et la sensibilisation peuvent se développer.

La Story est un podcast des « Echos » présenté par Michèle Warnet. Cet épisode a été enregistré en décembre 2023. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invitées : Marion Heilmann et Marion Kindermans (journalistes aux « Echos »). Réalisation : Willy Ganne. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Shutterstock. Sons : France 24, Emmanuel Macron, « A bout de souffle » (1960), Arte, Comité Droits des Femmes Monaco, Bloomberg, France 3, Solidarité Femmes Fédération Nationale, Ina, Sneaks « Tough Luck » (2016).