Violences faites aux femmes : journée internationale le 25 novembre

 

C’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a choisi en 1999 de proclamer le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lors de cette journée, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes. Service-Public.fr retrace les mesures mises en place face à ce grave phénomène.

La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été adoptée le 20 décembre 1993 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle définit ces violences comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Quelles sont les différentes formes de violences sexistes et sexuelles ?

  • violences au sein du couple ;
  • violences sexuelles ;
  • harcèlements ;
  • outrages sexistes ;
  • mutilations sexuelles féminines ;
  • mariage forcé ;
  • système prostitutionnel.

Le site dédié arretonslesviolences.gouv.fr oriente vers des numéros d’appel ou la plateforme de signalement en ligne des violences conjugales, sexuelles ou sexistes.

Le gouvernement a organisé, à l’automne 2019, le premier Grenelle contre les violences conjugales. Retrouvez sur le site Vie-publique.fr un dossier complet sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

Le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en France en 2021 par rapport à l’année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020, selon un bilan publié par le ministère de l’Intérieur.

  À savoir : Cette célébration de la journée internationale a pour origine l’assassinat le 25 novembre 1960, en République dominicaine, des sœurs Mirabal sur les ordres du dictateur et chef de l’État, Rafael Trujillo, après qu’elles aient subi des violences, au sein de leur famille ou hors du cercle familial (viols, coups et harcèlement sexuel), et des violences commises par l’État (tortures, viols des femmes incarcérées pour des raisons politiques).

E-learning de sensibilisation dans les structures d’hébergement mixtes

la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) publie un e-learning pour agir contre les violences sexistes et sexuelles au sein des structures d’hébergement mixtes.

Cet outil s’adresse à l’ensemble des personnes intervenant au sein de ces structures (membres de l’équipe éducative, responsables de service et de structure, veilleurs de nuit, agents de restauration) et a pour but :

  • d’informer sur les violences sexuelles et sexistes ;
  • de sensibiliser au repérage des violences sexistes et sexuelles, et à la gestion des situations.

Le 3919, Violences Femmes Info

La ligne d’écoute 3919 pour les femmes victimes de violences, est joignable 24 h/24 et 7 jours sur 7, y compris par les personnes sourdes ou ayant des troubles du langage. Il s’agit d’un numéro d’écoute national destiné :

  • aux femmes victimes de violences ;
  • à leur entourage ;
  • aux professionnels concernés.

Anonyme et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DOM. Ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et, en fonction des demandes, effectue une orientation adaptée vers des dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Le 3919 ne traite pas les situations d’urgence (ce n’est pas un service de police ou de gendarmerie). L’appel ne figure pas sur les factures de téléphone.

Le « 08 victimes » (08 842 846 37)

Un numéro dédié à toutes les victimes de violences quel que soit le préjudice subi. Victimes ou témoins de harcèlement peuvent contacter le 08 Victimes, 7 jour/7, de 9h à 21 h. Ce numéro est non surtaxé.

La plateforme Mémo de Vie

Conçue sous l’égide du ministère de la Justice, la plateforme Mémo de Vie est portée par la Fédération nationale d’aide aux victimes France Victimes qui fédère 130 associations locales réparties dans chaque région, intervenant dans l’accueil et l’écoute des victimes. Elle a été créée pour répondre à vos besoins que vous soyez sujets à des violences, que vous soyez proches ou professionnels et vous informe sur les droits, le soutien psychologique et l’accompagnement social des victimes.

Lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans la fonction publique

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le ministère de la Fonction publique a publié le 25 novembre 2022 un guide destiné aux employeurs publics : « Lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans la fonction publique – Guide des outils statutaires et disciplinaires ».

Ce guide pratique présente les bonnes attitudes à adopter et les outils statutaires et disciplinaires susceptibles d’être mobilisés. Il vise à informer et à accompagner les employeurs, les services des ressources humaines, les acteurs de la prévention et les agents victimes ou témoins de violences sexistes ou sexuelles. L’objectif est d’améliorer la connaissance des actes de violences sexistes et sexuelles et la prise en charge des signalements.

Structuré en deux parties, connaître les faits et réagir aux faits, ce guide :

  • décrit et illustre les propos et comportements qui peuvent constituer des faits de violences sexistes et sexuelles ;
  • présente les bonnes attitudes à adopter ;
  • expose les outils statutaires et disciplinaires qui peuvent être mobilisés face aux violences sexistes et sexuelles.