Chronique littéraire juillet 2022

Violences conjugales : six ans d'enfer avec un pervers narcissique manipulateur : GOURSAUD, Joane: Amazon.fr: Livres

Personne ne peut se douter de ce qui se passe lorsque la porte du domicile se referme tant son compagnon est charmant en public. Enfermée dans une vie chimérique, rythmée par la violence conjugale, cette femme courageuse et forte va fuir son domicile avec ses enfants âgés de deux ans et de six mois.

Cet ouvrage met bien en lumière les mécanismes des personnes malveillantes pour assouvir leurs besoins et généralement combler les manques dans leur enfance. Leurs victimes vivent à travers leurs propres blessures, ce qui les plongent dans l’ombre d’elles-mêmes.

L’auteur a bien détaillé et expliqué quels mécanismes et l’escalade de la violence que son conjoint a exercés sur elle. A la fin de son roman plusieurs profils de personnes malveillantes (harceleur, agresseur…) sont détaillés, de quoi mieux comprendre le comment du pourquoi.

Quant bien même, Joane Goursaud a vécu 6 années qui se résument à cela:  au début le paradis et à la fin l’enfer.

Généralement, les histoires ne sont pas les mêmes mais les mécanismes ne changent pas.

Ecouter son cœur et ses peurs…

Rédaction de l’article: Mme Olivia Daudier, collaboratrice de l’association Prendre Son Envol

Témoignage : Harcèlement de rue !

Je viens ici partager avec vous, une anecdote qui m’est arrivée à la fin de la semaine dernière.

 » En allant rejoindre ma voiture, garée en centre ville d’Alès, j’entends derrière moi un bruit de klaxon et la voix d’un jeune homme qui m’apostrophe en criant  » tu as un bon cul madame ! « . 

Ne voulant donner que peu d’importance à ce genre de réflexion pas très intelligente, je monte dans mon véhicule. 

Cependant, la voiture s’arrête à ma hauteur.

A son bord, 5 jeunes hommes tout au plus âgés d’une petite vingtaine d’année. Stupéfaite je descends ma fenêtre et lance d’un air interloqué  » Il y a un problème ? » . Le conducteur bredouille, son acolyte ne perds pas pied et rétorque  » Je voudrais bien voir ta culotte !  » .

Je précise qu’il est 10h du matin,  je porte un legging de sport et nous sommes en plein centre ville.

Je tente alors d’amorcer une discussion, avec ces jeunes en leur témoignant qu’ils sont clairement entrain de me manquer de respect et d’une manière plus globale de « salir » l’image de la femme de part ce genre de comportement…

Ils ont fini par s’excuser, bien que je pense que cela soit plus pour me contenter sur le moment, que le fait d’une réelle prise de conscience de leur part. »

81 % des femmes en France ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics

Je viens retranscrire cela pour alerter sur ce genre de situations qui arrivent, j’en suis convaincue à beaucoup d’entre nous et de manière récurrente.

La liberté d’être une femme et de se vêtir comme bon nous semble, ne dois pas induire ce genre de « comportement » chez la gente masculine.

Je suis à l’heure d’aujourd’hui, une femme qui à repris confiance en elle et qui est en capacité de « répondre » à ce genre de réflexions mais ce n’est pas le cas de la « moi » d’avant ou de bien des jeunes femmes, adolescentes en construction, femme en manque de confiance.

Une scène comme celle-ci peux détruire une « personne », Elle peux rentrer chez elle, décider de mettre un pull autour de sa taille, ou bien encore changer de pantalon… Cela n’est pas  normal.

La société révèle de plus en plus ses comportements  » machistes » et la justice tente aujourd’hui d’y trouver des réponses efficaces.

Alors que l’outrage sexiste dans la rue est le principal problème rencontré par les femmes et les jeunes filles dans le monde, la France fait désormais partie des pays où il n’est plus permis et où il ne doit plus être toléré d’invectiver, de suivre, d’humilier les femmes en les harcelant dans l’espace public.

Sifflements, commentaires gênants, interpellations, insultes, frôlement « accidentel » ou encore des attouchements ou des violences physiques… Toutes ces pratiques de harcèlement sexuel subies principalement par les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, dans l’espace public de la part d’inconnus de sexe masculin sont considérées comme un harcèlement sexuel de rue.

Ce comportement, qui n’a rien à voir avec de l’humour, des compliments ou toute forme de séduction, porte une atteinte inacceptable à la dignité et à la liberté des personnes visées qui sont souvent contraintes à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir

Harcèlement de rue et séduction ne doivent pas être confondus, alors que « la drague » se construit à deux avec respect et bienveillance, le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur en lui adressant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau ou de leur situation de handicap.

Nous devons toutes prendre conscience de ce « fléau » est lutter contre celui-ci. Nous devons faire valoir notre légitimité à être des femmes « libres » et nous ne devons pas subir ces regards, ces réflexions, ces humiliations !

Pourquoi cette association?

Ce qui m’a conduit à mettre mon énergie et mon implication dans la création de « Prendre son envol » aujourd’hui est avant tout mon parcours de vie personnelle.

Jai vécu, pendant près de 9 ans, aux côtés d’un homme qui a exercé sur moi une emprise psychologique, émotionnelle et parfois physique.

Après avoir donné naissance à 4 enfants, j’ai un jour dit stop à l’escalade de la violence. Malgré une rupture suite à des faits de violences, j’ai connu un « retour » en arrière en acceptant de revivre avec lui
En 2021, j’ai eu enfin le déclic qui m’a permis d’en sortir aujourd’hui plus forte et en pleine reconstruction, jai la soif de m’épanouir en tant que femme indépendante et déterminée.
La justice m’a épaulée dans cet éprouvant combat. Mais sortir de cette relation toxique, au cours de laquelle on perd tout esprit critique et toute confiance en soi est un chemin très difficile, et à plusieurs reprises, ma parole fut mise en doute et je me suis sentie incomprise par certains représentants de lordre public.
De nos jours le phénomène d’emprise est encore mal compris, trop mal connu.
Je souhaite porter haut cette parole. Insuffler un élan, provoquer le désir de changement, apporter une main tendue à celles qui sont piégées dans cette tourmente.
Je n’ai à ma disposition « que » mon expérience personnelle, et les nombreuses recherches, discussions, rencontres menées avec des personnes qui vivent, ont vécu de telles situations ou travaillent pour sortir de cet « enfer ».
Je suis animée par le désir de comprendre, de connaitre le phénomène, de le détecter, de le ressentir.
Je veux être là en tant que « grande sœur » pour toutes celles qui voudront bien pousser la porte de ce lieu.
Ce projet associatif est aussi pour moi un projet de vie, celui d’une reconversion professionnelle, celui d’une lutte quotidienne et perpétuelle dans ma construction de femme indépendante et battante pour moi et mes 4 enfants.
Je me raconte également à travers un roman autobiographique en cours de rédaction, il portera le même nom que l’association « Prendre son envol », racontant les petites anecdotes d’une vie de famille en apparence bien tranquille, mais qui en fait cache de nombreuses failles et des moments de douleurs intenses.
Je veux engager ce combat et cette démarche, pour libérer la parole et déculpabiliser toutes celles qui « pensent » être responsables de ces situations dormantes, insidieuses, silencieuses mais qui sont littéralement broyées de l’intérieur.
Je veux être une « lueur » d’espoir, je veux être un témoignage, une épaule, une alliée pour toutes celles qui le souhaiteront provisoirement ou durablement dans cette lutte.
Le chemin est long et fastidieux. Et je veux crier quensemble nous serons plus fortes.
Mon message à toutes: Ne perdez jamais espoir !
Mélanie Lecomte